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Guerre en Ukraine : Trump accuse le G7 ,tacle Macron et provoque un séisme diplomatique lors du sommet au Canada

Le sommet du G7, censé afficher l’unité des grandes puissances face aux crises mondiales, a été immédiatement secoué par une déclaration fracassante du président américain Donald Trump. À peine une heure après le lancement officiel des travaux à Kananaskis, dans les Rocheuses canadiennes, le président des États-Unis a publiquement accusé les membres du G7 d’être responsables de la guerre en Ukraine.

Un G7 accusé de tous les maux

Lors d’un échange avec des journalistes après un entretien avec le Premier ministre canadien Mark Carney, Trump a mis en cause les choix diplomatiques du passé :

« Le G7 était autrefois le G8. Barack Obama et un certain Trudeau ne voulaient pas de la Russie, et je dirais que c’était une erreur. Je pense qu’il n’y aurait pas de guerre aujourd’hui si la Russie était encore présente », a-t-il lancé, imperturbable.

Cette sortie a provoqué un silence glacé dans les rangs diplomatiques, alors que les dirigeants du G7 comptaient précisément discuter de nouvelles sanctions contre Moscou.

Un départ précipité et une ambiance tendue

La tension est montée d’un cran dans la soirée. Après le dîner officiel avec les chefs d’État, Donald Trump a quitté brusquement le sommet, invoquant des raisons logistiques. Sur son réseau Truth Social, il a tenu à démentir les rumeurs selon lesquelles son départ anticipé serait lié à des discussions secrètes sur un éventuel cessez-le-feu entre Israël et l’Iran. Il en a profité pour attaquer Emmanuel Macron, accusé d’être à l’origine de cette rumeur :

« Macron, volontairement ou pas, ne comprend jamais rien », a-t-il asséné.

Le Premier ministre canadien Mark Carney, pris au dépourvu, a dû écourter la séance de questions-réponses avec la presse, mettant en avant son rôle d’organisateur pour justifier l’interruption.

Un sommet à haut risque diplomatique

Le sommet du G7 prend ainsi une tournure particulièrement délicate. Le secrétaire général de l’OTAN, Mark Rutte, et le président ukrainien Volodymyr Zelensky, tous deux invités à participer mardi matin à un petit-déjeuner stratégique sur l’Ukraine, doivent désormais composer avec une position américaine radicalement différente.

Zelensky, venu à Kananaskis pour appeler à un durcissement des sanctions contre la Russie, espère malgré tout « une conversation directe » avec Donald Trump, qui milite pour un accord de paix rapide.

Macron tente de recoller les morceaux

Face à la crise, Emmanuel Macron a tenté de calmer le jeu. Le président français a rencontré Donald Trump en privé lundi soir. Les échanges ont porté sur les tensions commerciales, la situation au Proche-Orient, et bien entendu, sur le dossier ukrainien.

Macron, en déplacement la veille à Nuuk, au Groenland, avait tenu à rappeler que « les États-Unis sont toujours un allié », tout en rejetant fermement la proposition de Vladimir Poutine de servir de médiateur entre l’Iran et Israël.

« La Russie, engagée dans une guerre et ne respectant pas le droit international, ne peut en aucun cas être un médiateur crédible », a déclaré le chef de l’État français.

Une fracture ouverte au sein du G7

Alors que les tensions géopolitiques s’aggravent, notamment au Moyen-Orient, l’unité du G7 apparaît plus fragile que jamais. La déclaration choc de Donald Trump pourrait non seulement compromettre les discussions sur l’Ukraine, mais également affaiblir durablement la crédibilité du G7 face aux grands enjeux internationaux.

Un sommet qui, à peine commencé, semble déjà marqué par la discorde.