L’amendement de la sénatrice écologiste de la Gironde, Monique de Marco, a été adopté, autorisant le retrait des subventions du Centre national du cinéma et de l’image animée pour les producteurs condamnés pour violences sexistes ou sexuelles lors d’un tournage.
Depuis le récit de l’actrice Judith Godrèche, qui affirme avoir été victime d’agressions sexuelles de la part des réalisateurs Benoît Jacquot et Jacques Doillon il y a environ trente ans, une forme de mouvement #MeToo émerge dans le cinéma français. Dans ce contexte, la sénatrice écologiste de la Gironde, Monique de Marco, a récemment fait adopter un amendement au Sénat. Cet amendement vise à retirer les subventions publiques accordées aux producteurs condamnés pour violences sexistes ou sexuelles.
Cet amendement a été intégré à une proposition de loi visant à « renforcer la filière cinématographique en France », adoptée à l’unanimité en première lecture au Sénat le 14 février. L’amendement porté par la sénatrice stipule que lorsque des actes portant atteinte à l’intégrité physique ou psychique dans le cadre de la production d’une œuvre cinématographique sont constatés et pénalement sanctionnés, le Centre national du cinéma et de l’image animée (CNC) pourrait « retirer l’aide accordée à l’entreprise de production ». Dans ce cas, l’entreprise serait tenue de rembourser intégralement au CNC les aides perçues.
«Les subventions du Centre national du cinéma seront retirées aux sociétés de production en cas de condamnation pour violences sexistes ou sexuelles lors d’un tournage. On lâche rien», a affirmé Monique de Marco sur son compte X (ex-Twitter), voyant dans l’adoption de cet amendement en première lecture une «victoire contre les violences sexistes et sexuelles». La proposition de loi ainsi modifiée a été transmise à l’Assemblée nationale. La suite de la navette parlementaire déterminera si cet amendement est conservé, les deux chambres devant désormais adopter en termes identiques ce texte de loi.