Coup dur pour le XV de France féminin : la demi de mêlée Pauline Bourdon Sansus ne participera pas au premier match des Bleues lors de la Coupe du monde de rugby 2025, qui se déroulera du 22 août au 27 septembre en Angleterre. Sanctionnée pour ses critiques publiques sur l’arbitrage après la finale du Championnat de France, l’internationale tricolore manquera également un match de préparation capital contre l’Angleterre.
Une suspension de deux semaines pour des propos jugés déplacés
Selon Sud Ouest, la joueuse du Stade Toulousain, forte de 66 sélections, a écopé de deux semaines de suspension. Cette sanction fait suite à ses déclarations tenues en conférence de presse le 31 mai dernier, à l’issue de la finale d’Élite 1 perdue par son club face au Stade Bordelais (24-32).
Visiblement frustrée par certaines décisions arbitrales, Pauline Bourdon Sansus avait réclamé « un arbitrage juste et cohérent », ajoutant que « ce n’est pas encore le cas » dans le Championnat français. Des propos qui ont été jugés comme une atteinte à l’intégrité de l’arbitrage par les instances disciplinaires.
Des conséquences directes pour les Bleues
Cette suspension prive le XV de France féminin de l’une de ses cadres les plus expérimentées au moment d’entamer la compétition mondiale. Bourdon Sansus manquera :
•Le match de préparation contre l’Angleterre, le 9 août à Mont-de-Marsan ;
•Le premier match de la Coupe du monde, prévu le 23 août à Exeter face à l’Italie.
Elle sera éligible pour faire son retour dès le deuxième match de poules, contre le Brésil, une semaine plus tard.
La réaction du staff : “On ne veut pas être dépendantes”
Face à cette absence notable, Gaëlle Mignot, co-sélectionneuse du XV de France féminin, a tenu à relativiser :
« Ça fait partie des aléas. Chaque fille a une importance capitale dans notre équipe, mais on ne veut pas être dépendante d’une joueuse. »
Cette déclaration traduit la volonté du staff de maintenir une dynamique collective forte, malgré la perte momentanée d’un élément clé.
La hiérarchie au poste de demi de mêlée reconfigurée
Pour pallier cette absence, la sélection pourra compter sur Alexandra Chambon, 29 sélections, comme remplaçante attitrée au poste de numéro 9. Elle devance Océane Bordes, qui ne compte pour l’instant qu’une seule sélection en équipe de France. Chambon devrait donc débuter face à l’Italie, tandis que Bordes pourrait intégrer la rotation si nécessaire.
Un coup dur, mais pas un frein pour les ambitions françaises
Malgré cette suspension, l’équipe de France féminine aborde cette Coupe du monde 2025 avec de grandes ambitions. Le groupe reste solide, structuré autour de joueuses expérimentées, et espère bien franchir un cap en Angleterre, pays hôte de la compétition et adversaire majeur.
L’affaire rappelle cependant que les prises de parole publiques des joueuses sont scrutées de près, et que le dialogue autour de l’arbitrage reste un sujet sensible dans le rugby féminin comme masculin.