Karine Jean-Pierre, née en Martinique de parents haïtiens, et qui a travaillé sur les campagnes de Barack Obama, va remplacer Jen Psaki entant que porte-parole de la Maison Blanche.

Nous en profitons donc, dans ce présent article, pour, en plus, saluer, à notre façon, l’arrivée de cette nouvelle grande figure de la « Sainte-Bienpensance » éveillée états-unienne.

« Je suis tout ce que Donald Trump déteste », disait Karine Jean-Pierre en 2018, du fait qu’elle soit une femme noire et ouvertement lesbienne. Nommée ce jeudi 5 avril, porte-parole de la Maison Blanche. Elle remplacera Jen Psaki, dont elle était jusqu’ici l’adjointe, à partir du 13 mai, selon un communiqué de la Maison Blanche dans lequel le président démocrate Joe Biden loue « l’expérience, le talent et l’honnêteté » de sa future « Press Secretary ».

La porte-parole sortante, faisant venir Karine Jean-Pierre auprès d’elle jeudi lors du traditionnel briefing des journalistes accrédités à la Maison Blanche, a loué, d’une voix parfois étranglée par l’émotion, les qualités de son adjointe, qu’elle a prise dans ses bras à plusieurs reprises.

« Moment historique » ?

Karine Jean-Pierre « sera la première femme noire, la première personne ouvertement LGBTQ + à occuper cette fonction, ce qui est formidable, parce que la représentativité c’est important et parce qu’elle va donner une voix à tant de personnes, et montrer à tant de personnes ce qui est possible quand on travaille dur et qu’on a de grands rêves », a dit Jen Psaki, sortant le credo « woke » identitaire soi-disant « inclusif » qu’est devenu l’idéologie dominante aux Etats-Unis, et qui relègue cette valeur fondamentalement démocratique qu’est le fait d’être nommé, exclusivement, pour ses mérites, et non pas par discrimination concernant la couleur de peau, l’origine, l’orientation sexuelle et autres.

Egalement émue, la future « Press Secretary » a, elle, déclaré : « C’est un moment historique et je m’en rends bien compte. Je comprends combien c’est important pour tant de gens ».

Karine Jean-Pierre, qui partage la vie d’une journaliste de CNN, avec laquelle elle « a une fille », a déjà pris place plusieurs fois, comme numéro deux, devant le célèbre fond bleu de la « James S. Brady Press Briefing Room ». Mais à l’avenir, ce n’est plus comme doublure qu’elle se prêtera à l’exercice hautement périlleux de la conférence de presse quotidienne de la Maison Blanche, retransmise en direct et décortiquée à l’infini.

« Rêve américain »

Née en Martinique de parents haïtiens qui ont ensuite émigré aux Etats-Unis, la quadragénaire a travaillé sur les deux campagnes de Barack Obama (2008 et 2012) puis celle de Joe Biden en 2020, avant de rejoindre son équipe à la Maison Blanche. Karine Jean-Pierre a souvent expliqué combien le parcours de sa famille, emblématique du « rêve américain », avait été déterminant pour sa carrière.

Karine Jean-Pierre a grandi à New York, où son père a travaillé comme chauffeur de taxi et sa mère comme soignante à domicile. C’est dans cette ville qu’elle a décroché un diplôme de la prestigieuse université Columbia avant de faire ses premiers pas en politique puis de devenir une figure du monde associatif.

La nouvelle porte-parole de la Maison Blanche milite aussi pour faire tomber les préjugés en matière de santé mentale : elle a raconté avoir été victime d’agression sexuelle dans son enfance, et avoir souffert de dépression, jusqu’à faire une tentative de suicide.

Si l’on prend la totalité des ces éléments sur la vie privée de Karine Jean-Pierre dont il était, bien évidement, essentiel que la liste complète soit faite dans le cadre de sa nomination, on constate que, au moins, à défaut de nous assurer qu’elle a les capacités suffisantes pour le poste, elle remplie bien tous les critères de victimisation mis en avant par l’idéologie « éveillée ».

Jeudi, interrogée sur le message qu’elle souhaitait livrer aux jeunes filles états-uniennes – et aux garçons, a-t-elle tenu à compléter –, elle a déclaré : « si vous travaillez très dur pour un objectif, cela arrivera. Oui, vous subirez des coups durs, vous traverserez des moments difficiles et cela ne sera pas toujours facile mais la récompense sera incroyable, surtout si vous restez fidèles à ce que vous êtes. ». L’homélie de cette nouvelle prêtresse ordonnée par l’ordre de la « Sainte Bienpensance » a donc été parfaitement ânonnée aux bétail humain grégaire…. AMEN!

Christian Estevez