La Direction générale de la Santé a annoncé, vendredi 20 mai 2022, la détection d’un cas de variole du singe en France et précisément en Ile-de-France.
Après le Royaume-Uni, l’Espagne, le Portugal, la Suède, les États-Unis et le Canada,, c’est en France et plus précisément en Ile-de-France qu’un cas de variole du singe a été détecté, a confirmé la Direction générale de la Santé (DGS).
Un homme de 29 ans contaminé en France.
Il s’agit d’un homme de 29 ans sans antécédent de voyage dans un pays où circule le virus, ont précisé les autorités sanitaires. Dès la suspicion de son infection, cette personne a été prise en charge et en l’absence de gravité, est isolée à son domicile. il s’agit du premier cas confirmé de « Monkeypox », autre nom utilisé pour la variole du singe, sur le territoire national.
Une enquête épidémiologique approfondie est mise en œuvre par les équipes de Santé publique France et de l’ARS Ile-de-France, en lien avec le médecin ayant pris en charge cette personne. Les personnes ayant été en contact étroit avec ce patient sont en cours de recensement. Elles recevront, de la part des autorités sanitaires, les informations sur la conduite à tenir, afin de limiter la propagation du virus.
“En l’absence habituelle de Monkeypox en Europe et de lien rapporté par les cas identifiés avec une zone à risque, le contexte européen actuel constitue une alerte et suggère une contamination en Europe”, mettait en garde Santé publique France, jeudi dernier. “C’est pourquoi, en France, la surveillance pérenne du Monkeypox par le dispositif de la déclaration obligatoire est renforcée et des messages d’informations et d’alerte sont adressés aux professionnels de santé. Les échanges se poursuivent par ailleurs avec les autres pays européens, l’OMS et l’ECDC (agence européenne de prévention des maladies)”, précisait l’établissement public.
Selon le journal « le Parisien », le ministère de la Santé reconnaît que la situation actuelle est “inédite” et “inhabituelle”, bien que des épidémies de variole du singe ont déjà eu lieu en dehors du continent africain. L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a indiqué s’intéresser de près au fait que certains des cas au Royaume-Uni semblent avoir été transmis au sein de la communauté homosexuelle.
La variole du singe, ou “orthopoxvirose simienne”, est une maladie infectieuse rare surtout présente en Afrique de l’Ouest et centrale, près des zones tropicales, dont on guérit en général spontanément, mais qui peut nécessiter une hospitalisation. Les premiers symptômes sont de la fièvre, des maux de tête, des douleurs musculaires et des irruptions cutanées. Dans 1 à 10% des cas, elle peut toutefois être mortelle en cas de forte exposition au virus, si le patient a une santé fragile ou si la maladie engendre des complications.
Selon les premières informations, la variole du singe pourrait se transmettre à l’être humain par contact avec des animaux sauvages, des rongeurs ou des primates. Mais, aujourd’hui, ce sont de potentielles transmissions d’homme à homme qui alertent les experts.
Charlotte Rio-Calanda