Moscou a déclaré, ce mardi, qu’elle prendrait des mesures « sérieuses » contre la Lituanie qui a instauré des restrictions pour certaines marchandises transitant vers l’enclave de Kaliningrad, conséquence des sanctions européennes contre l’intervention de Moscou en Ukraine.
« La Russie, bien sûr, réagira à de tels actes hostiles. Des mesures appropriées sont en train d’être élaborées au niveau inter-ministériel et seront adoptées prochainement. Elles auront de sérieuses conséquences négatives pour la population de la Lituanie », a affirmé Nikolaï Patrouchev, secrétaire du Conseil de sécurité russe, lors d’une visite à Kaliningrad, cité par l’agence Interfax, à propos de l’action, de la part de la Lituanie, consistant à réduire considérablement le transit de certaines marchandises vers l’enclave russe de Kaliningrad.
« Nous avons exigé un rétablissement immédiat du transit vers Kaliningrad. Sinon, des représailles suivront », a déclaré la diplomatie russe dans un communiqué, après avoir convoqué au ministère des Affaires étrangères le chef de la délégation de l’UE en Russie.
Chef de la délégation européenne en Russie convoqué
Le Lundi 20 juin dernier, Moscou a indiqué que la Lituanie avait introduit, durant le week-end, des restrictions sur le transit par voie ferrée de marchandises frappées par les sanctions européennes en direction de la région de Kaliningrad. Cette enclave stratégique et militarisée, siège de la flotte russe en mer Baltique, est entourée par la Lituanie et la Pologne, deux membres de l’Otan et de l’Union européenne qui soutiennent fermement Kiev depuis le début du conflit en Ukraine. En réaction, le chef de la délégation de l’UE en Russie, Markus Ederer, a été convoqué mardi au ministère des Affaires étrangères à Moscou.
Dans un communiqué, la diplomatie russe a accusé l’UE d’encourager une « escalade » et a exigé le rétablissement immédiat du transit vers Kaliningrad. Dénonçant un « blocus », le gouverneur de Kaliningrad, Anton Alikhanov, a estimé qu’entre 40% et 50% des importations de l’enclave pourraient être soumises aux restrictions, du charbon aux métaux, en passant par les matériaux de construction et des biens technologiques.
Joseph Kouamé
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