Le Kremlin a annoncé un prochain sommet entre Vladimir Putin et les dirigeants turcs et iraniens, à Téhéran.
Les présidents russe, turc et iranien se réuniront le 19 juillet à Téhéran pour un sommet sur la Syrie et des discussions bilatérales, a annoncé, mardi 12 juillet, le Kremlin. Il s’agira du deuxième voyage à l’étranger de Vladimir Putin depuis qu’il a lancé son offensive en Ukraine, le 24 février dernier.
La visite du président Vladimir Putin à Téhéran, le 19 juillet, « est en train d’être préparée », a déclaré à la presse le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov. Vladimir Putin, le président turc Recep Tayyip Erdogan et le dirigeant iranien Ebrahim Raïssi participeront à « une réunion des chefs d’Etat garants du processus de paix » en Syrie, a déclaré Dmitri Peskov.
« En sus de cette réunion tripartite, il y aura également un entretien bilatéral avec Erdogan » le même jour, a poursuivi Dmitri Peskov, sans donner de précision, alors que des pourparlers impliquant la Turquie sont en cours pour permettre aux céréales ukrainiennes d’être exportées par la mer Noire.
La Russie, la Turquie et l’Iran sont trois acteurs majeurs dans le conflit qui ravage la Syrie depuis 2011. En 2017, ils ont lancé le processus dit d’Astana, visant officiellement à ramener la paix dans le pays.
L’annonce du sommet de la semaine prochaine intervient au lendemain d’un accord conclu aux Nations Unies sur une prolongation de six mois du mécanisme d’aide transfrontalière à la Syrie, une prolongation que Moscou avait initialement bloquée.
Le rôle de médiateur que la Turquie veut en Ukraine
La réunion de Téhéran se tiendra aussi alors que le président Erdogan, qui bat le rappel de sa base électorale avant un scrutin présidentiel annoncé comme difficile l’an prochain, menace depuis des semaines de lancer une nouvelle opération militaire contre des combattants prokurdes dans le nord de la Syrie.
Outre la Syrie, la réunion bilatérale entre Putin et Erdogan devrait être dominée par des discussions sur l’attaque de la Russie en Ukraine. La Turquie, qui essaie de maintenir de bonnes relations avec Kiev et Moscou et agit comme intermédiaire, a proposé à plusieurs reprises d’aider à exporter, par des couloirs maritimes sûrs, les céréales ukrainiennes bloquées en raison du conflit.
Joseph Kouamé