Guerre Russie-Ukraine: Pour Viktor Orban l’UE «s’est tiré une balle dans les poumons et est asphyxiée » en sanctionnant la Russie.

Dans une allocution à la radio nationale, le Premier ministre hongrois, Viktor Orban, a fustigé les sanctions européennes contre la Russie, estimant que l’Union européenne s’est complètement ratée en sanctionnant la Russie.

Le chef du gouvernement hongrois, Viktor Orban, s’est exprimé à la radio nationale pour critiquer sévèrement la politique de sanctions de l’Union européenne contre la Russie, a rapporté le journal français, « Le Figaro ».

’L’Union européenne « s’est tiré une balle dans les poumons » avec les sanctions contre la Russie en raison de la guerre en Ukraine, a affirmé vendredi le Premier ministre hongrois Viktor Orban, appelant les dirigeants de l’UE à modifier leur politique à cet égard.

« Au début, j’ai pensé que nous nous sommes simplement tiré une balle dans le pied, mais l’économie européenne s’est tiré une balle dans les poumons et est asphyxiée », a déclaré M. Orban dans une allocution à la radio nationale. « Il y a des pays engagés dans la politique de sanctions mais Bruxelles doit admettre que c’était une erreur, que (les sanctions) n’ont pas atteint leur but, et qu’elles ont même eu un effet contraire », a-t-il ajouté.

« Bruxelles croyait que la politique des sanctions pénaliserait les Russes, mais elle nous pénalise encore plus », a affirmé le chef du gouvernement hongrois.

M. Orban est un farouche opposant à l’embargo sur la majeure partie du pétrole russe instauré par l’UE début juin dans le cadre du sixième train de sanctions contre la Russie. L’UE avait fait une concession à M. Orban en exemptant le pétrole acheminé par oléoduc dont dépend la Hongrie.

La Hongrie, qui importe 65% de son pétrole et 80% de son gaz, a décrété mercredi dernier « l’état d’urgence » en réponse à la crise énergétique. Ces mesures prévoient notamment que les particuliers qui consomment plus de gaz et d’électricité que la moyenne devront payer le surplus au prix du marché et non au tarif réglementé. « Nous sommes obligés de faire payer un prix plus élevé, car sinon le système n’est plus viable », a expliqué M. Orban dans son intervention à la radio.

De son côté, la Russie a fortement réduit ses approvisionnements en gaz tandis que la compagnie gazière russe Gazprom a déclaré mercredi qu’elle ne pouvait garantir le fonctionnement normal du gazoduc Nord Stream, qui alimente l’Europe et qui est à l’arrêt, se disant dans l’impossibilité de confirmer qu’il récupérera une turbine allemande réparée au Canada.

Didier Maréchal

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