Indignée par les mauvaises conditions de vie des demandeurs d’asile dormant dans les rues de Cayenne, et le flux excessif de ceux-ci, dont les autorités de ne peuvent faire face, la maire de la ville, Sandra Trochimara, a entamé, jeudi 21 juillet 2022, une grève de la faim. Elle appelle le gouvernement français à prendre ses responsabilités.
Les tensions autour de la situation des migrants dans les rues de Cayenne se sont encore exacerbées mercredi 20 juillet dernier à la rue Arago, où depuis de nombreux mois, des demandeurs d’asile sont présents.Des interactions verbales et presque physiques se sont déroulées à la rue Arago, où se situe l’OFII. Sandra Trochimara, maire de Cayenne, a pu constater les incidents et demandait la venue du Préfet.
Depuis le début de l’année, de nombreuses familles syriennes en provenance du Brésil et du Vénézuéla débarquent à Cayenne, en Guyane, pour constituer leur dossier de demandeurs d’asiles. Selon le média « Guyane la 1ère », la maire de la ville, Sandra Trochimara, n’en pouvait plus. Le jeudi 21 juillet 2022, et a décidé d’entamer une grève de la faim illimitée pour pousser le gouvernement à l’action. Cayenne ne peut pas accueillir autant de demandeurs d’asile sans solution d’admission, c’est ce qu’a déclaré la maire de Cayenne, Sandra Trochimara.
Cette dernière a ainsi décidé d’entamer une grève de la faim : “ En ma qualité de maire et par ailleurs de 1er magistrat de la ville, je fais le choix réfléchi, par une grève de la faim, d’exprimer un NON à cette situation qui perdure dans le temps et qui génère des désordres insupportables et inhumains sur le domaine public.Tout doit être mis en œuvre par le gouvernement pour limiter, voire restreindre l’accès au territoire de la Guyane et contrôler cette nouvelle dynamique migratoire. »
A travers sa grève de la faim, le maire de Cayenne espère obtenir des solutions prises par le gouvernement français pour prendre en charge ces personnes. Une initiative soutenue par de nombreux citoyens, mobilisés ce jeudi sur le parvis de l’hôtel de ville, mais aussi par les élus locaux.
Le maire de la Communauté d’agglomération du centre littoral, maire de Matoury s’est rendu auprès de sa collègue. Dans un communiqué où il souligne l’absurdité de cette situation sur « le territoire guyanais donc français et européen… faute d’accueil et d’hébergement appropriés … il exhorte l’état, les élus et les associations à se réunir afin que des solutions à la hauteur des problématiques soient trouvées…».
D’autres maires comme Claude Plénet de Rémire-Montjoly, Patrick Lecante de Montsinéry-Tonnégrande, Gilles Adelson ou encore Pierre Désert de Régina se sont rendus à la mairie de Cayenne.
