Une étude récente, menée par une équipe de chercheurs britanniques, a révélé ce qui composait les repas des Hommes préhistoriques, et plus précisément au Néolithique, en Grande-Bretagne.
Savoir ce que les Hommes de la préhistoire mangeaient n’est pas chose facile. Avaient-il une alimentation monotone et répétitive à base de viande ? Ou au contraire, avaient-ils une alimentation relativement variée ? Et puis, comment préparaient-ils leur repas ? Une nouvelle étude menée par une équipe de chercheurs britanniques a fourni de nouvelles informations sur les habitudes alimentaires des Hommes de l’âge de pierre.
C’est en procédant à l’analyse chimique de quelques poteries anciennes et bien conservées que l’équipe de chercheurs de l’université de Bristol a fait ces précieuses découvertes. Dénichés en Écosse, dans des eaux entourant des petites îles artificielles (aussi appelée « crannogs »), ces artefacts seraient vieux d’environ 6 000 ans, rapporte notre confrère de « Slate ».
Grâce à leur conservation presque intacte, les scientifiques ont pu reconstituer à quoi pourrait ressembler un menu néolithique typique dans cette partie de la Grande-Bretagne. Les résultats nous permettront de connaître un peu plus ce que ces personnes mangeaient et niveau de menu varié à l’époque.
Selon les résultats de l’étude britannique, ces peuples préhistoriques avaient pour habitude de consommer de la viande, mais aussi des céréales, ainsi que des produits laitiers… le tout bien mélangé, souligne le journal « The Independent ». Côté préparation, pour faire ce fameux ragoût, étaient d’abord cuites les céréales dans des sortes de casseroles de petite taille, puis étaient ajoutés les produits laitiers, et enfin, la viande, préalablement cuite dans une casserole de plus grande taille. En bref : une cuisine somme toute déjà bien organisée.
« Cette recherche nous ouvre une fenêtre sur les traditions culinaires des premiers agriculteurs vivant à l’extrémité Nord-Ouest de l’Europe, dont les modes de vie sont peu compris », se réjouit le Dr Lucy Cramp, du département d’anthropologie et d’archéologie de l’Université de Bristol. Et d’ajouter : « Cela nous donne un premier aperçu des types de pratiques associées à ces îlots énigmatiques ».
« C’est très excitant de voir que les biomarqueurs de céréales peuvent réellement survivre dans des conditions de conservation favorables, dans des échantillons datant de l’époque où les céréales (et la poterie) ont été introduites en Grande-Bretagne » se félicite quant à lui le Dr Simon Hammann, désormais basé à la Friedrich-Alexander-Universitat Erlangen-Nurnberg à Erlangen, en Allemagne.
Angèle Reiner