William Klein, célèbre photographe états-unien, est mort à l’âge de 96 ans, ce samedi 10 septembre, à annoncé son fils Pierre Klein.
Spécialiste de la photo de rue, il avait importé son style choc dans le monde de la mode.
Formé à la sociologie puis à la peinture au côté de Fernand Léger, ce fils de Manhattan a révolutionné son art avec la parution de son livre sur New York en 1956, et inspiré de nombreuses générations de photographes et de réalisateurs.
Willima Kein ,qui s’est fait un nom dans la photographie de mode et la photographie urbaine, s’est éteint le samedi 10 septembre dernier, à Paris, à l’âge de 96 ans, a annoncé, ce lundi, son fils, Pierre Klein, dans un communiqué : « Conformément à sa volonté, les obsèques se dérouleront dans la plus stricte intimité », a précisé son fils, indiquant qu’un hommage public lui serait rendu ultérieurement.
William Klein a révolutionné la photographie par ses images coup de poing traduisant la fébrilité et la violence des villes, au cours d’une longue carrière également consacrée à la mode et au cinéma.
Décadrages, gros plans, contrastes exacerbés… s’inspirant de l’esthétique brute du reportage et du style sensationnaliste des tabloïds, William Klein a bousculé les codes de la photographie de rue, mais aussi de mode, en étant l’un des premiers à faire sortir les mannequins des studios.
Né le 19 avril 1926 à New York au sein d’une famille juive orthodoxe, William Klein avait découvert l’Europe en faisant son service militaire. Démobilisé à Paris en 1946, il se consacre alors à la peinture après avoir étudié auprès de Fernand Léger et se rêve un temps architecte. Le déclic se produit quand il gagne au poker un Rolleiflex, son premier appareil photo : il se met à mitrailler les monuments parisiens. Ses premières photos tapent dans l’oeil d’Alexander Liberman, directeur artistique de Vogue qui lui propose une collaboration.
De retour aux États-Unis, il publie « Life is good and good for you in New York », longtemps dédaigné par les éditeurs états-uniens, hostiles à l’idée de voir New York comme « un taudis ». Grâce à ce livre, Federico Fellini le remarque et lui propose d’être un de ses assistants sur « Les Nuits de Cabiria ». C’est le début d’une longue parenthèse cinéma, amorcée en 1966 avec « Qui êtes-vous, Polly Maggoo », satire grinçante sur l’univers de la mode. Réalisateur de films publicitaires, il s’essaie également au documentaire politique avec notamment « Loin du Vietnam » (1967) et « Muhammad Ali the greatest » (1974).
À partir des années 1980, William Klein délaisse la caméra pour le viseur. Il réalise plusieurs livres et signe la pochette culte de l’album « Love on the beat » de Serge Gainsbourg, où le chanteur apparait en travesti, une cigarette à la main. Un disque choc sur lequel figure notamment « Lemon Incest », le tube en duo avec sa fille Charlotte.
William Klein vivait en France depuis sa rencontre en 1947 avec le modèle et artiste Jeanne Florin, qui partagera sa vie jusqu’à sa disparition en 2005. Il s’est éteint alors que s’achève une exposition rétrospective de son œuvre à l’International Center of Photography de New York.
