L’imam Hassan Iquioussen a été arrêté en Belgique après un mois de cavale, selon le ministre de la Justice belge

Visé par un mandat d’arrêt européen délivré par la justice française depuis le 1er septembre, l’imam marocain Hassan Iquioussen a été arrêté ce vendredi dans la banlieue de Mons, en Belgique, selon le ministre belge de la Justice.

Fin de cavale pour l’imam Hassan Iquioussen qui a été arrêté près de Mons, en Belgique, a annoncé le ministre belge de la Justice, Vincent Van Quickenborne, vendredi 30 septembre. Le prédicateur habitant Lourches (Nord de la France), mis en cause pour des propos jugés contraires aux valeurs de la République, était sous le coup d’un arrêté d’expulsion depuis fin août, et visé par un mandat d’arrêt européen depuis le 1er septembre.

D’après le ministère de l’Intérieur français, « il revient à la justice belge de remettre l’intéressé aux autorités françaises en exécution du mandat d’arrêt européen » et « la procédure administrative viendra ensuite ». La procédure de remise à la France de l’imam pourrait prendre plusieurs semaines si l’intéressé s’y oppose.

Le ministre de l’Intérieur avait annoncé, le 28 juillet dernier, l’expulsion de ce prédicateur du Nord, fiché S (pour sûreté de l’Etat) par la DGSI « depuis dix-huit mois », selon lui. L’arrêté d’expulsion reprochait à l’homme de 58 ans « un discours prosélyte émaillé de propos incitant à la haine et à la discrimination et porteur d’une vision de l’islam contraires aux valeurs de la République ». Le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, en a fait ces dernières semaines un symbole de la lutte du gouvernement contre les « discours séparatistes ».

« Je me réjouis que M. Iquioussen ait été interpellé aujourd’hui par les services belges, que je remercie très sincèrement », a réagi, ce vendredi, Gérald Darmanin, en marge d’un déplacement à Cayenne (Guyane).

L’imam est depuis au cœur d’un imbroglio juridique. Son avocate, Me Lucie Simon, conteste en particulier la validité du mandat d’arrêt le visant, estimant qu’il se fonde « sur une infraction » qui n’est, selon elle, « pas constituée ». « Pourquoi le rechercher ? Pourquoi vouloir le faire revenir ? », s’était-elle interrogée début septembre.

Didier Maréchal

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