L’Académie Goncourt à annoncé la liste des quatre finalistes du plus prestigieux des prix littéraires français. Deux hommes et deux femmes figurent parmi les derniers prétendants.
Cette annonce s’est faite en l’absence de quatre des membres de l’academie Goncourt, après les propos antisémites du ministre de la culture libanais et sur laquelle nous revenons, également, dans cet article.
Le jury du Prix Goncourt a dévoilé, ce mardi 25 octobre, à Beyrouth, les noms des quatre finalistes de la prestigieuse récompense cette année. Il s’agit de Guiliano da Empoli avec « Le Mage du Kremlin » (Gallimard), Brigitte Giraud avec « Vivre vite » (Flammarion), Cloé Korman avec « Les Presque Sœurs » (Seuil) et Makenzy Orcel avec « Une somme humaine » (Rivages).
Pour la première fois de son histoire, l’Académie Goncourt s’est délocalisée pour effectuer cette annonce, en solidarité avec la capitale du Liban, durement éprouvée par l’explosion d’un silo rempli de nitrate d’ammonium dans son port en août 2020. Quatre de ses membres ont toutefois préféré ne pas se rendre à Beyrouth, certains « en raison de la situation sécuritaire dans le pays » et quatre autres d’entre eux (qui sont : Eric-Emmanuel Schmidt, Tahar Ben Jelloun, Pascal Bruckner et Pierre Assouline) pour, ce que le communiqué officiel du Goncourt appelle des « raisons personnelles » alors que c’est, en fait, à cause d’accusations antisémites de la part du ministre de la culture libanais, Mohammad Mourtada – proche du mouvement chiite « Amal » et dont la formation politique est allié au Hezbollah pro-iranien -, qui, le 8 octobre dernier, avait déclaré » Je ne permettrait pas à des sionistes de venir parmi nous et répandre le venin du sionisme parmi nous ». Des propos qui auraient justifié que l’organisation du Goncourt annule, purement et simplement, son déplacement au Liban pour y faire l’annonce des finalistes.
Le nom du lauréat du Goncourt sera dévoilé le 3 novembre prochain chez Drouant, à Paris. L’an dernier, c’est le jeune Mohamed Mbougar Sarr qui avait remporté le Goncourt pour « La plus secrète mémoire des hommes », paru chez Philippe Rey.

