Au moins 151 personnes mortes et 76 blessées dans une bousculade à Séoul (Corée du Sud), ce samedi 29 octobre, après que des milliers de personnes se sont pressées dans les rues étroites d’un quartier de la capitale sud-coréenne lors des célébrations d’Halloween.
Plus de 150 mort, dont 19 étrangers, lors d’une bousculade dans la capitale, ce samedi 29 octobre. Plus d’une centaine d’ambulances ont dû être déployées dans le quartier d’Itaewon, où des milliers de personnes fêtaient Halloween, selon l’agence Yonhap.
«A 1 heure 30 du matin (dimanche, 17H30 GMT samedi), 59 personnes sont mortes et 150 ont été blessées», a annoncé à la presse sur place un responsable des pompiers, Choi Sung-bum. Le bilan a vite augmenté,puisque Choi Sung-bum, a fait état de 120 morts peu de temps après, puis 146 à 4 heures du matin. En Corée du Sud, les responsables des secours parlent d’arrêt cardiaque tant qu’un médecin n’a pas officiellement prononcé la mort d’une personne. Ce qui explique pourquoi le bilan meurtrier a si rapidement évolué passant en quelques minutes de 2 à 120 victimes.
Les victimes semblent avoir été prises dans des mouvements de foule dans ce quartier où les célébrations d’Halloween rassemblent un grand nombre de personnes dans la capitale sud-coréenne.
Le président sud-coréen Yoon Suk-yeol a demandé de préparer les hôpitaux à accueillir les blessés, a indiqué la présidence. Déplorant « une tragédie et un désastre qui ne devraient pas s’être produits », Yoon Suk-yeol a promis que son gouvernement enquêterait « rigoureusement » pour déterminer les causes de la catastrophe, une des plus graves de l’histoire récente de la Corée du Sud, et s’assurer qu’elle « ne se reproduise plus ». « J’ai le coeur lourd et il m’est difficile de contenir mon chagrin », a ajouté, dans une adresse télévisée, le chef de l’État, qui s’est rendu dimanche matin sur le lieu du drame, vêtu du blouson vert des secours d’urgence, et a décrété le deuil national.
Des photographies publiées par Yonhap montraient plus d’une dizaine de personnes gisant dans une rue et des sauveteurs leur portant assistance, alors que la police tenait la foule à distance par des cordons de sécurité.
Ce mouvement de foule figure parmi les plus meurtriers de ces dix dernières années. En 2015, une gigantesque bousculade sur le site de la lapidation des stèles à Mina près de La Mecque, lors du pèlerinage annuel, fait quelque 2.300 morts.
Le président français, Emmanuel Macron, a adressé ce samedi, sur Twitter, dans un tweet en français, puis un tweet en coréen, «une pensée émue pour les habitants de Séoul et pour l’ensemble du peuple coréen». «La France est à vos côtés», a ajouté le chef de l’Etat sur Twitter, alors que sa Première ministre, Elisabeth Borne, a fait part de sa «très vive émotion». Des messages qui ne passent pas bien auprès de nombreux français qui n’ont pas hésité à rappeler, en réponse au tweet d’Emmanuel Macron, qu’un enfant de 7 ans et un retraité de plus de 70 ans ont été récemment égorgés, en France, sans que le président français n’ai le souci d’une émotion officielle, même par un simple tweet.
Joseph Kouamé