Giorgia Meloni a annoncé, lundi 31 octobre, que les soignants non vaccinés pourraient reprendre le travail dès le 1er novembre.
Une décision de la Première ministre italienne critiquée par l’opposition.
Cette décision du gouvernement de la nouvelle Première ministre Giorgia Meloni est justifié par une pénurie de personnel médical et sanitaire.
Les médecins et infirmières italiens suspendus pour avoir refusé de se faire vacciner contre le Covid-19 vont pouvoir reprendre le travail mardi, a annoncé lundi la Première ministre italienne Giorgia Meloni. En 2021, l’Italie avait été le premier pays européen à obliger les médecins et le personnel soignant des secteurs public et privé à se faire vacciner, sous peine d’être mutés à d’autres fonctions ou suspendus sans rémunération. Cette obligation devait expirer en décembre mais elle sera abrogée dès le 1er novembre en raison d’une « pénurie de personnel médical et sanitaire », a expliqué le ministre de la Santé, Orazio Schillaci.
Touchée de plein fouet par le coronavirus au début de l’année 2020, la péninsule italienne compte l’un des bilans les plus lourds, avec près de 180 000 décès. Mais l’impact du virus sur les hôpitaux « est désormais limité », a défendu Orazio Schillaci. Une décision prise bien que l’impact du virus sur les hôpitaux italiens soit “désormais limité” et malgré les protestations des élus de centre-gauche, qui estime que cette annonce est une victoire pour les médecins opposés à la vaccination.
Selon Giorgia Meloni, cette mesure critiquée par le centre-gauche qui y voient une victoire des médecins antivax permettrait à 4000 soignants de reprendre le travail. Son gouvernement, le plus à droite depuis la Deuxième guerre mondiale, a prêté serment il y a un peu plus d’une semaine avec la volonté de marquer une nette rupture avec les mesures de son prédécesseur, Mario Draghi.
En France, les personnels soignants non-vaccinés ne sont, à ce jour, toujours pas autorisés à travailler, et ce depuis le 15 septembre 2021. Le 22 juillet dernier, la Haute autorité de santé a rendu un avis négatif à leur réintégration. Le ministre de la Santé, François Braun, avait fait préalablement part de la volonté de l’exécutif de se ranger derrière l’avis de la HAS. C’est du moins ce que le gouvernement a inscrit dans le projet de loi mettant explicitement fin, le 1er août, au passe sanitaire et autres mesures d’exception contre le Covid-19. Tant que la HAS n’émettra pas un avis favorable au retour des soignants, ils ne pourront pas être réintégrés au sein des services hospitaliers. L’académie de médecine avait rendu un avis identique à celui de la HAS trois jours avant elle.
Didier Maréchal