L’UE pourrait geler son aide à la Hongrie!

Ce Mercredi 30 novembre, la Commission européenne s’est prononcée en faveur d’une suspension de 13 milliards d’euros d’aide à la Hongrie au nom du « non respect de l’Etat de droit ». (source AFP).

Les réformes engagées par Viktor Orban n’auront « servit à rien » : la Commission européenne a recommandé, ce mercredi 30 novembre, le gel de plus de 13 milliards d’euros (quelque de fonds européens destinés à la Hongrie, officiellement, en réponse aux problèmes de corruption identifiés dans ce pays.

L’exécutif européen a finalement choisi de rester ferme face au dirigeant nationaliste, et ce malgré le «chantage» dont ce dernier est accusé, Budapest bloquant le plan d’aide commun de 18 milliards d’euros à l’Ukraine et l’impôt minimum sur les bénéfices des multinationales.

La Hongrie – qui dément tout lien entre ces blocages et la question des fonds européens – s’oppose aussi à de nouvelles sanctions contre la Russie avec laquelle elle maintient des liens, et reste le seul pays de l’OTAN – avec la Turquie – à ne pas avoir ratifié l’adhésion à cette alliance de la Suède et de la Finlande.

Sous la pression du Parlement européen, la Commission européenne a proposé aux États membres, qui ont jusqu’au 19 décembre pour se prononcer, de suspendre 7,5 milliards de fonds de cohésion qui devaient être versés à la Hongrie dans le cadre du budget 2021-2027 de l’UE.

Une procédure dite de «conditionnalité» destinée à protéger le budget européen des atteintes à l’État de droit, a été lancée contre ce pays en avril, une première pour l’UE, en raison notamment «d’irrégularités systématiques dans les passations de marchés publics», de «défaillances» en matière de poursuites judiciaires et de lutte contre la corruption.

La perspective de se voir privée de fonds a poussé la Hongrie à engager 17 mesures pour répondre aux inquiétudes de Bruxelles, dont la mise en place d’une «autorité indépendante» destinée à mieux contrôler l’utilisation des fonds de l’UE, soupçonnés d’enrichir des proches de Viktor Orban. Mais la Commission estime que les réformes n’ont pas été menées de façon satisfaisante à la date butoir du 19 novembre. L’exécutif européen avait, en septembre, fixé cette échéance pour offrir une chance à la Hongrie d’échapper au gel de 7,5 milliards d’euros (environ 20% des fonds européens qu’elle doit recevoir sur 2021-2027).

L’exécutif européen a, par ailleurs, décidé de valider le plan de relance post-Covid de la Hongrie (5,8 milliards d’euros) mais en l’assortissant de 27 conditions, qui reprennent les 17 mesures de lutte anticorruption, ainsi que des réformes pour améliorer l’indépendance de la justice. «Aucun versement de fonds n’aura lieu tant que ces conditions essentielles ne seront pas correctement remplies», a déclaré le vice-président exécutif de la Commission Valdis Dombrovskis lors d’une conférence de presse.

L’exécutif européen, qui, jusqu’il y a peu, semblait privilégier une approche conciliante à l’égard de la Hongrie en soulignant les progrès réalisés par cette dernière, a finalement durci sa position. Selon plusieurs sources européennes, l’influence des eurodéputés, réunis en session plénière la semaine dernière et largement partisans de la sévérité face à Orban, a été décisive.

Inflation

L’éventualité d’une motion de censure de la Commission en cas de dégel des fonds a même été évoquée, notamment par le groupe Renew Europe (centristes). Le négociateur hongrois Tibor Navracsics a dénoncé, mardi, cette «énorme pression politique» du Parlement européen. À un an et demi des élections européennes, de nombreux eurodéputés sont soucieux de faire campagne pour la défense de l’État de droit face aux dérives antidémocratiques dans l’UE.

La Hongrie, en proie à une inflation galopante et à une monnaie en chute libre, a un besoin criant de cet argent et son gouvernement pourrait faire usage de tous les recours possibles contre cette mesure, notamment devant la justice de l’UE. Il pourrait aussi demander que la question soit tranchée au prochain sommet des dirigeants, prévu les 15-16 décembre.

Détruire tous les Etats amis de la Russie

Lorsque l’on regarde correctement ce qui se joue, dans cette décision de la commission européenne, il est clair comme de l’eau de roche que ce n’est pas le « respect de l’Etat de droit » qui préoccupe les eurodéputés qui s’en drapent, mais bien l’alliance réelle entre la Hongrie et la Russie, dont il a été décidé, par les Etats-Unis d’Amérique, qu’elle était le pays à détruire afin d’y prendre le pouvoir, l’Union Européenne n’étant qu’un outil entre les mains des EUA (qui est le pays qui a poussé les nations d’Europe qui étaient passées sous sa coupe à l’issue de la deuxième guerre mondiale : Allemagne, Benelux, Italie, et France, à créer cette instance européenne, toujours dirigée par les Etats-Unis d’Amérique).

D’ailleurs, les motifs utilisés pour justifier cette non-distribution de fonds à la Hongrie sont exactement les mêmes que l’on peut reprocher à l’Ukraine, qui va, tout de même, recevoir une aide financière supérieure à celle qui était prévue pour la Hongrie. Et l’on ne parle pas, là, de « l’Ukraine pré-invasion russe » du 24 février dernier. En effet, absolument tous les rapports internationaux, depuis plus de dix ans – et particulièrement depuis l’Euro-Maïdan, en 2014, qui est, non pas, une révolution du peuple ukrainien pour sa liberté, mais une prise de pouvoir dictatorial par les ultra-nationalistes nazis – indiquaient que l’Ukraine était le troisième pays le plus corrompu de la planète. La rapport du Haut Commissariat aux Droits de l’Homme, publié tout début janvier de cette année, précisant même que l’Ukraine est une dictature et, Zelensly un dictateur – ce même Zelensky, entre autres, sur le point d’être poursuivi par la justice internationale dans l’affaire des « Pandora papers », pour blanchiment d’argent (plus de 40 millions d’euros) et enrichissement personnel illégal (dont plusieurs propriétés coûtant des millions de dollars, à Monaco, en Toscane (Italie) – qu’il a loué, il y a quelques mois, à des russes -, en Israël, et quelques autres pays).

Comme indiqué plus haut, si la Hongrie ne recevait pas cette aide de la part de l’Union Européenne, le pays s’effondrerait totalement, se trouvant dans une situation au moins semblable à la Grèce, il y a une dizaine d’années. Pourquoi l’Union Européenne souhaiterait-elle voir l’un de ses pays membres connaître la misère absolue si ce n’est parce que le pays en question refuse de renier son amitié politique, diplomatique et ses relations commerciales avec la « méchante satanique et immonde » Russie? En Etats soumis aux Etats-Unis, ceux qui composent l’Union Européenne – et ceux qui veulent y entrer – agissant comme « plus royalistes que le roi états-unien », n’ont qu’une obsession : leur russophobie délirante. C’est même le cas de la Pologne et de l’Italie qui, assurément, pour cette raison, voteront ce gel d’aide monétaire à la Hongrie, leur fanatisme antirusse étant plus forte que les liens qui les unis, de part leur ligne de politique nationale commune de droite nationaliste, assurant, de fait, la validation de cet acte de l’Union Européenne violant totalement la Souveraineté Nationale de ses Etats membres (le vote à 100% étant obligatoire pour qu’une validation se fasse).

Joseph Kouamé & Christian Estevez

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