Royaume-Uni : accord avec l’Albanie pour lutter contre l’immigration illégale

Le premier ministre britannique, Rishi Sunak, a annoncé, mardi 13 décembre, un accord avec l’Albanie prévoyant notamment le traitement accéléré des demandes d’asile et les expulsions massives de ceux qui sont déboutés, dans un vaste paquet de mesures pour lutter contre l’immigration illégale. (source AFP).

« Nous serons durs mais justes », a déclaré Rishi Sunak devant le Parlement, annonçant que le gouvernement expulserait, dans les mois qui viennent, des « milliers » d’Albanais, nationalité qui représente environ un tiers (13.000) des migrants arrivés cette année à bord de petites embarcations à travers la Manche.

Parmi l’éventail de mesures annoncées par Rishi Sunak, l’envoi d’agents de la police aux frontières britannique à l’aéroport de Tirana, un relèvement du seuil pour qu’un demandeur d’asile soit considéré comme victime d’esclavage moderne, ainsi que des assurances de la part du gouvernement albanais que les victimes seraient protégées.

Il a martelé que l’Albanie est un pays « sûr » et qu’avec les changements annoncés mardi, « la vaste majorité des demandes de la part d’Albanais peuvent simplement être déclarées +clairement infondées+ ».

Plus largement, le chef du gouvernement conservateur a annoncé un doublement du nombre d’agents qui traitent les demandes d’asile pour résorber les retards, le recours à d’anciens centres de vacances, résidences étudiantes ou locaux militaires pour réduire de moitié la facture de l’hébergement des demandeurs d’asile actuellement logés dans des hôtels.

Malgré les promesses du Brexit de « reprendre le contrôle » des frontières, le Royaume-Uni n’a jamais vu autant de migrants arriver illégalement après avoir traversé la Manche. Ils sont environ 45.000 à avoir effectué la traversée depuis le début de l’année, contre près de 30.000 en 2021.

Il a en outre insisté sur le fait que le gouvernement reprendrait le projet d’expulser vers le Rwanda les demandeurs d’asile arrivés illégalement sur le sol britannique, pour l’instant au point mort après une intervention de la justice européenne.

Joseph Kouamé

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