Espagne : L’auteur présumé des lettres piégées en voulait que Madrid cesse de soutenir l’Ukraine

L’homme de nationalité espagnole, âgé de 74 ans, arrêté mercredi 25 janvier 2023, soupçonné d’avoir envoyé plusieurs lettres piégés à des membres du gouvernement, souhaitait que son pays cesse d’aider l’armée ukrainienne, a déclaré, ce vendredi 27 janvier, le juge d’instruction.

L’Espagnol arrêté mercredi dernier et soupçonné d’avoir envoyé, à la fin de l’année dernière, des lettres piégées à plusieurs institutions , dont le siège du gouvernement et l’ambassade d’Ukraine à Madrid, voulait faire pression sur les autorités de son pays pour qu’elles cessent de soutenir Kiev, a déclaré, ce vendredi 27 janvier 2023, le juge d’instruction.

« Des membres de la police nationale ont arrêté mercredi un homme, de nationalité espagnole, à Miranda de Ebro (Nord), considéré comme l’auteur présumé de l’envoi de six lettres contenant du matériel explosif adressées fin novembre et début décembre (…) à la présidence du gouvernement, à l’ambassade d’Ukraine en Espagne ou à l’ambassade des États-Unis en Espagne », a indiqué un porte-parole du ministère dans un message écrit. Une source policière a précisé à l’AFP qu’il s’agissait d’un « retraité de 74 ans ».

Le suspect, qui a eu recours à des messageries russes et à des emails cryptés, fait l’objet d’une enquête antiterroriste, a précisé le magistrat, selon des documents judiciaires rendus publics ce vendredi.

Une personne avait été légèrement blessée par une lettre piégée à l’ambassade d’Ukraine à Madrid. Au total, six paquets contenant des explosifs avaient été envoyés à des cibles telles que le président du gouvernement Pedro Sanchez et l’ambassade des États-Unis, entre le 24 novembre et le 2 décembre 2022.

L’arrestation du septuagénaire a eu lieu trois jours après que le New York Times a rapporté que l’enquête s’orientait vers le Mouvement impérial russe, un groupe radical qui a des liens avec des organisations espagnoles d’extrême droite. Il est aussi suspecté d’être lié aux services de renseignement russes.

Contrairement aux habitudes judicaires espagnoles, qui ne gardent pas incarcérées les personnes à partir d’un certain âge, la justice a décidé de le maintenir en détention provisoire par crainte qu’il ne se réfugie en Russie.

Didier Maréchal

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