Le président croate critique la visite du chef de l’OTAN en République de Corée et au Japon

Zoran Milanovic, président de la Croatie, a critiqué, ce lundi 30 janvier, la visite, en République de Corée et au Japon, du secrétaire général de l’Organisation du traité de l’Atlantique Nord (OTAN), Jens Stoltenberg, et condamné la décision de l’Occident d’envoyer des chars de combat en Ukraine.

« Je vois que le chef de l’OTAN est en République de Corée et au Japon (…) Il n’y représente ni mon pays, ni moi-même. Ce n’est pas une région de l’OTAN, mais c’est dans le voisinage de la Chine. Cela n’a rien à voir avec la Croatie », a déclaré M. Milanovic, lors de sa rencontre avec des soldats croates qui seront déployés en Lituanie pour prendre part au groupe de combat Présence avancée renforcée de l’OTAN.

M. Stoltenberg est en visite en République de Corée et au Japon du 29 janvier au 1er février, afin de répondre aux menaces présumées à la sécurité en provenance de République populaire démocratique de Corée et de Chine.

M. Milanovic a également condamné la décision de l’Occident d’envoyer des chars allemands à l’Ukraine, soulignant le fait que l’envoi d’armes ne mettrait pas fin au conflit dans le pays. « Les chars russes [que possédait l’Ukraine] ont brûlé et le même sort attend les chars allemands », selon le président croate.

Le gouvernement croate était disposé à participer à la nouvelle Mission d’assistance militaire de l’Union européenne en soutien à l’Ukraine, toutefois M. Milanovic s’est opposé à l’entraînement militaire de soldats ukrainiens en Croatie et a critiqué les politiques occidentales en Ukraine.

Tandis que certains députés européens parlent de « mettre en pièces la Russie », M. Milanovic a qualifié cette idée d' »insensée ». Point de vue qui, en plus de montrer qu’il se préoccupe d’une Europe en paix, est tout à fait réaliste puisque, ce que les propagandistes occidentaux ne disent jamais, c’est que, si l’Ukraine réclame des centaines de chars lourds, c’est parce qu’il ne lui reste pratiquement plus rien des plus de 2 000 chars qu’elle a eu en moins de dix mois (dont sa propre capacité qui était de 1 000 chars de fabrication soviétiques, tous mis hors d’usage par l’armée russe en moins de trois moins avant juin 2022), les chars lourds qui seront lui seront envoyés formant déjà l’équivalent d’une troisième armée – les deux premières ayant été détruites par l’armée russe en à peine dix mois de combats.

Joseph Kouamé & Christian Estevez

Laisser un commentaire