Le président français Emmanuel Macron a remis la légion d’honneur à son homologue ukrainien, a annoncé jeudi la présidence française, alors que Volodimir Zelensky avait été convié à l’Elysée après une visite à Londres. (Avec Reuters).

« Le président de la République a élevé à la dignité de Grand’Croix de la Légion d’honneur le président Zelensky, il s’agit de la plus haute distinction qu’un président peut remettre à son homologue », a indiqué l’Elysée.

Emmanuel Macron a partagé dans un tweet une vidéo dans laquelle on peut le voir remettre la légion d’honneur à son homologue ukrainien. « Hommage à l’Ukraine et à son peuple. Hommage à toi, cher Volodimir, pour ton courage et ton engagement », a écrit le chef de l’Etat sur le réseau social.

Volodymyr Zelensky a été reçu mercredi soir par son homologue français à l’Elysée en compagnie du chancelier allemand Olaf Scholz, après une visite surprise en Grande-Bretagne.

Le président français et le président ukrainien ne se sont pas quittés jeudi soir puisqu’ils se sont rendus ensemble à Bruxelles pour participer à un sommet de l’Union européenne, comme annoncé par l’Elysée.

Il faut dire que les deux hommes ont de très nombreuses choses en commun. Outre le fait d’être, chacun, le plus mauvais président de leur pays respectif, car n’étant que des petits individus à l’égo surdimensionné, toujours en représentations d’acteurs, Emmanuel Macron avait reçu, en 2019, Volodymur Zelensky, à l’Elysée, alors que celui-ci était en campagne pour les présidentielles ukrainienne, mais qui avait, tout de même, eu le droit au protocole réservé aux chefs de l’Etat – ce qui avait mis un froid diplomatique entre le France et l’Ukraine dont la présidente en place avait rappelé que Zelensky n’était qu’un candidat à la présidence et que, le recevoir avec le protocole de chef de l’Etat ukrainien allait forcément le servir favorablement dans l’opinion publique ukrainien, et donc que Macron jouait un rôle d’influenceur de l’opinons public d’Ukraine en faveur d’un candidat, ce qui était une ingérence du président français dans les affaires de l’Ukraine.

Mais, les deux hommes servant le même pouvoir, qu’est les Etats-Unis d’Amérique, via le cabinet de conseil McKinsey (encore plus présent en Ukraine qu’en France) qui, pour chacun des deux hommes candidats à leur première élection présidentielle, se sont « gratuitement » mis à leur service durant leurs campagnes. Et, puisque cela avait permis au candidat Macron d’obtenir le soutien officiel (mais en complète ingérence dans les affaires françaises) de Barak Obama, qui avait, dans une vidéo, appelé à voter pour le candidat Macron, ce dernier devait, forcément, rendre ce service à l’autre employé des Etats-Unis d’Amérique qu’est Zelensky, en le recevant comme si il était déjà le président de l’uKraine.

Et si l’on déplorera que, une fois n’est pas coutume, la plus haute distinction française soit remise à un mauvais acteur (Zelensky, à l’époque où il n’était qu’humoriste de télévision, faisait mine de jouer du piano avec son sexe – sketch piqué à l’humoriste français Michael Youn dans son personnage de Fatal Bazooka, pour son clip « Mauvaise foi nocture », en duo avec Pascal Obispo -, ou, encore, se moquait, dans un autre « sketch », des criméens souffrant de l’absence d’eau potable, après que Kiev leur en ai coupé l’accès, en 2014), on s’énervera, à juste titre, de voir que la légion d’honneur soit remise à ce Zelensky dont, quelques mois plus tôt, avait été révélé qu’il était la personnalité la plus mouillée dans les blanchiments d’argents de l’affaire nommée « Pandora papers », et bien que, hélas, cela soit devenu une habitude de voir la si prestigieuse et honorable Légion d’honneur salie en étant remise à des politiciens connus pour avoir trempé dans des détournements de fonds, de biens publics, de trafics d’influences, et autres joyeusetés de ce genre. Mais bien plus difficile à avaler qu’elle soit remise à un dictateur en exercice de plus (le rapport du Haut Commissariat aux Droits Humains de janvier 2022 indiquant que l’Ukraine était une dictature et Zelensky un dictateur – entre autres, par l’interdiction des médias d’opposition au pouvoir, les meurtres et tortures d’opposants aux ultra-nationalistes nommées par Zelenksy au lendemain de sa prise de fonction de président, répertoriées par les ONG humanitaires de la part)

Didier Maréchal & Christian Estevez