Guerre Russie-Ukraine : Silvio Berlusconi clash de nouveau le président ukrainien Volodymyr Zelensky

L’ex-premier ministre italien, Silvio Berlusconi, dont le mouvement politique fait partie de la coalition gouvernementale en Italie, a vivement critiqué, ce dimanche 12 février, le président ukrainien. (Avec AFP).

Interrogé sur la rencontre, jeudi dernier, à Bruxelles, entre la cheffe de gouvernement Giorgia Meloni et Volodymyr Zelensky, Silvio Berlusconi a répondu : «Moi parler avec Zelensky? Si j’avais été président du Conseil, je n’y serais jamais allé».

«Il suffisait qu’il (Zelensky) cesse d’attaquer les deux républiques autonomes du Donbass et tout cela ne serait pas arrivé, par conséquent je juge très très négativement le comportement de ce monsieur», a-t-il asséné. Membre de la coalition de droite et d’extrême droite au pouvoir en Italie, l’ancien Premier ministre était interrogé alors qu’il venait de voter pour les élections régionales en Lombardie.

En septembre 2022, il avait déclaré que Vladimir Putin avait été «poussé» par sa population et les forces prorusses du Donbass à envahir le pays. En octobre, dans un enregistrement audio diffusé dans la presse, on entendait le leader du parti « Forza Italia expliquer avoir «renoué contact» avec Vladimir Putin et faire porter la responsabilité de la guerre au président ukrainien Volodymyr Zelensky.

Peu après les déclarations de Berlusconi, le gouvernement publiait un communiqué pour réaffirmer le «ferme soutien» de l’Italie à l’Ukraine. «Le soutien du gouvernement italien à l’Ukraine est ferme et convaincu, comme cela est clairement prévu dans le programme et comme cela a été confirmé par tous les votes parlementaires de la majorité soutenant l’exécutif», y affirme-t-il.

Giorgia Meloni, qui a rencontré en tête-à-tête, jeudi, à Bruxelles le président ukrainien, a discuté avec lui d’une visite prochaine à Kiev, «en cours d’organisation».

Il est important d’indiquer que, quelque soit ce que l’on pense de Silvio Berlusconi, ses propos sont tout simplement exacts – à ceci près que, plus précisément, Volodymyr Zelensky n’est qu’un pion entre les mains des Etats-Unis d’Amérique, comme ses prédécesseurs depuis le coup d’Etat des ultra-nationalistes nazis, par le fameux « Euro-Maïdan », en 2014 et que c’est particulièrement la nature de vassal des Etats-Unis, de la part de l’Europe, qui, la conduisant à servir les intérêts de son suzerain Etats-Unien – entre autres, en signant un traité de Minsk 2, sensé éviter toute guerre entre la Russie et l’Ukraine en ayant nullement l’intention de faire respecter le traité par l’Ukraine, mais juste lui donner le temps d’être prêt à faire la guerre à la Russie et à l’Occident de pouvoir lui fournir toutes les armes nécessaires, comme l’a reconnu l’ex chancelière, Angela Merkel d’une une interview au journal Allemand « Die Ziet, le 7 décembre dernier, et confirmé par Français Hollande, alors cosignataire comme garant de l’application du traité par l’Ukraine, dans un journal ukrainien, le 30 décembre dernier – a conduit Vladimir Putin à intervenir dans le Donbass pour protéger la population russophone qui se faisait massacrée depuis 2014 la l’armée ukrainienne (environ 14 000 morts en 8 ans dans l’indifférence complète de l’Occident), comme cela lui était demandé depuis des années, aussi bien de la part de cette population du Donbass que des députés de la Douma (parlement Russe).

La réaction du gouvernement italien, lui, démontre à quel point les Etats-Unis ont réussi à faire de l’Italie une de leurs provinces européennes, à l’issue de la deuxième guerre, dans le cadre de l’AMGOT (qui prévoyait d’en faire autant avec la France, dès 1944, mais empêché par le général De Gaulle, in-extremis). Tout comme le comportement de Giorgia Meloni, actuelle présidente du conseil italien, prouve que celle-ci n’a rien de très à droite, gardant sa vision politique étrangère de l’époque où elle était membre du parti du centre-droit de Silvio Berlusconi, très limitée dans ce qu’est la souveraineté nationale.

Didier Maréchal & Christian Estevez

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