Le célèbre mangaka, père d’Albator, Leiji Matsumoto, est décédé la semaine dernière à l’âge de 85 ans.
L’auteur de mangas (« mangaka », en japonais – ndlr), Leiji Matsummoto, s’est fait connaître dans les années 1970 avec ses premières œuvres de science-fiction, mais ce sont les aventures du Capitaine Albator, un pirate au visage barré d’une cicatrice, qui lui ont apporté un succès planétaire.
Leiji Matsumoto, légende du manga et de l’animation japonaise, est mort le lundi 13 février dernier, à l’âge de 85 ans, d’une insuffisance cardiaque, mais l’annonce n’a été faite que ce lundi 20 février, par la maison de production Toei. L’auteur s’est en particulier fait connaître par des œuvres de science-fiction comme « Yamato, le cuirassé de l’espace » (1974) ou « Galaxy Express 999 » (1977).
Mais c’est surtout la série « Capitaine Albator » (« Harlock » en version originale et en anglais) qui l’a rendu incontournable dans le monde entier. Elle raconte les aventures d’un corsaire de l’espace au visage barré d’une cicatrice et à la longue cape noire siglée d’une tête de mort. Parue au Japon entre 1977 et 1979 puis adaptée en dessin animé, cette œuvre a connu un succès mondial, notamment diffusée à la télévision française à partir de 1980. « Albator est mon plus fidèle et plus ancien ami. Il est mon alter ego dans sa détermination », assurait Leiji Matsumoto en 2011 au Festival du film d’animation d’Annecy, où il était venu présenter la bande-annonce du film « Albator, corsaire de l’espace ».
Chevalier de l’Ordre des arts et des lettres
Né en 1938 sur l’île de Kyushu, dans le Sud-Ouest du Japon, ce génie précoce, admirateur du grand mangaka Osamu Tezuka, a publié son premier manga à 15 ans. L’artiste a raconté avoir été inspiré dans son œuvre par la bombe atomique larguée par les Etats-Unis d’Amérique à Hiroshima, le 6 août 1945, alors qu’il avait 7 ans et résidait à Fukuoka, à 300 km de là.
Cette icône de la pop culture a aussi signé, au début des années 2000, un moyen métrage d’animation dont l’album « Discovery », du groupe français Daft Punk, fournissait la bande-son. Décoré en 2012 par la France de la médaille de chevalier de l’Ordre des arts et des lettres, Leiji Matsumoto a fêté en 2013 ses 60 ans de carrière au Festival de la bande dessinée d’Angoulême, dont il était l’invité d’honneur. Il avait plus récemment participé à la Japan expo, grand salon dédié à la pop culture japonaise, à Paris, en 2019, avec une autre légende du manga, son compatriote Go Nagai, auteur de « Goldorak ».
Maxime Kouadio