Le cinéaste Michel Deville est décédé jeudi 16 février, à l’âge de 91 ans, et a été enterré, ce lundi, a indiqué son épouse et collaboratrice Rosalinde Deville à l’AFP. Selon son épouse, le réalisateur est mort « de vieillesse ».
L’annonce de la disparition du cinéastes français, Michel Deville, à l’âge de 91 ans, a été fait ce lundi 20 février .Mais le réalisateur serait décédé jeudi 16 février à son domicile, dans son sommeil. « Nous ne l’annonçons seulement aujourd’hui, car nous avons souhaité nous recueillir dans l’intimité familiale et Michel détestait les cérémonies… », a expliqué sa veuve, Rosalinde Deville, à l’AFP.
Retiré des plateaux depuis 2005, Michel Deville laisse une filmographie aussi enthousiasmante que variée, ayant toujours pris plaisir à changer de genre à chaque nouveau film.
Né le 13 avril 1931, à Boulogne-Billancourt, dans les Hauts-de-Seine, le réalisateur a grandi loin du milieu du cinéma. Mais l’appartement d’amis de ses parents donne sur le toit d’un cinéma, ce qui permet à l’enfant de se rendre par une passerelle, jusqu’à la cabine de projection. Naît alors ce rêve de septième art. La chance lui sourit alors qu’il commence des études de lettres à la Sorbonne. Le cinéaste Henri Decoin vient acheter des pots de fleurs chez son père, Michel Deville saisit sa chance et se retrouve stagiaire, puis assistant, sur douze films, de celui qui deviendra son mentor.
Vient le moment de se lancer. il tourne son premier film « Ce soir ou jamais » suivi de comédies, comme « Adorable menteuse » (1962) ou « A cause, à cause d’une femme ». Il connaît le succès avec « Benjamin ou la mort d’un puceau » interprété par Michèle Morgan, Michel Piccoli. En 1970, il dirige Brigitte Bardot dans la comédie « L’ours et la poupée ». En 1971, il réalise « Raphaël ou le Débauché » (1971), cette année-là marque aussi la fin de sa collaboration fructueuse avec sa coscénariste Nina Companeez qui souhaite, elle aussi, passer à la réalisation et qui connaîtra notamment le succès avec « Les dames de la côte ».
Les années 80 et 90 marquent un tournant dans la carrière de Deville, son épouse Rosalinde écrit et produit ses films. « Elle écrit ce que je rêve de voir au cinéma », dira-t-il à son sujet. Il signe alors « Péril en la demeure » avec Christophe Malavoy et Nicole Garcia, Le « Paltoquet » avec Michel Piccoli et Fanny Ardant, « Nuit d’été en ville » avec Marie Trintignant, « La lectrice » avec Miou-Miou, puis « La maladie de Sachs », avec Albert Dupontel. Dans sa longue carrière de plus de 30 longs-métrages, Michel Deville aura reçu deux César. L’un pour « Le Dossier 51 » (1979, meilleur scénario) et pour « Péril en la demeure » (1986, meilleur réalisateur).
Le réalisateur de « Péril en la demeure », a été « inhumé au cimetière de Boulogne-Billancourt, sa ville ».
Maxime Kouadio