Corinne Diacre n’est plus la sélectionneur de l’équipe de France féminine de football. À l’issue de son comité exécutif du jour, la Fédération française de football (FFF) a effectivement décidé de se séparer de la sélectionneuse, en place depuis 2017.
Ce jeudi 9 mars, le comité exécutif de la FFF a décidé d’écarter la sélectionneure des Bleues de son poste, à cinq mois de la Coupe du monde. Une décision qui intervient après la pression mise par des cardes de l’équipe, dont Wendie Renard, Marie-Antoinette Katoto et Kadidiatou Diani, qui avaient pris la décision de s’écarter de l’équipe de France tant que Diacre sera à la tête, dénonçant le management chez les Tricolores.
« Composée de quatre membres du Comex (Laura Georges, Aline Riera, Jean-Michel Aulas et Marc Keller), cette commission a rendu ses conclusions et proposé ses recommandations. Les nombreuses auditions menées ont permis d’établir le constat d’une fracture très importante avec des joueuses cadres et mis en lumière un décalage avec les exigences du très haut niveau. Cette fracture a atteint un point de non-retour qui nuit aux intérêts de la sélection », annonce le communiqué.
L’équipe de France féminine de football va passer à une autre ère , à quelques mois de la Coupe du monde en Océanie (20 juillet au 20 août). Or, l’été dernier, l’ex-président de la FFF, Noël Le Graët, avait décidé de prolonger la technicienne de 48 ans jusqu’en 2024, soit jusqu’aux Jeux Olympiques de Paris. Quelques jours après la démission du dirigeant breton, lui-même en pleine tempête ces derniers temps, Corinne Diacre semblait donc de plus en plus isolée. La situation est devenue difficilement tenable pour Diacre, fortement contestée par son groupe, qui n’a pas obtenu le titre attendu par ses dirigeants et dont l’image n’est pas bonne.
Doté d’une génération de talent, l’entraîneur clermontois n’a pas pu remporter le trophée tant attendu du football féminin tricolore. Le fait marquant est l’élimination en quart de finale de la Coupe du monde 2019 en France contre les États-Unis d’Amérique. N’ayant pas plus réussi lors du dernier Euro en Angleterre (éliminée face à l’Allemagne en demi-finale) l’été dernier, Corinne Diacre sera aussi critiquée pour ses choix humains.
Au cours de son mandat, la sélectionneuse se sera notamment passée de cadres comme Amandine Henry, ex-capitaine, ou Eugénie Le Sommer, meilleure buteuse de l’histoire des Bleues. Enfin, ses derniers choix tactiques lors du Tournoi de France remporté en février ont été décriés, en interne comme en externe.
Qui pour remplacer Diacre ?
« Philippe Diallo a demandé à la commission d’auditionner, dans les plus brefs délais, les candidats au poste de sélectionneur et de lui formuler ses recommandations », indique l’instance dans son communiqué. Avant une dernière constatation, cette fois sur la communication des joueuses : « Le Comex a par ailleurs constaté que la manière utilisée par les joueuses pour exprimer leurs critiques n’était plus acceptable dans l’avenir et compte proposer dans la gouvernance de l’Équipe de France féminine une mission complémentaire entre le Comex et le sélectionneur. »
Les noms de Gérard Prêcheur et de Patrice Lair ont notamment été évoqués. A notre rédaction, notre rédacteur en chef (ancien spécialiste international de football féminin) souhaiterait Laura George, dont il indiquait déjà, en 2016, qu’elle était, pour lui, la première à pouvoir conduire l’équipe de France de football jusqu’à un titre mondial mais pense qu’un homme comme Jean François Niemezcki, ancien sélectionneur des U23 et de l’équipe B féminine française aurait pu être un très bon choix, comme un Christophe Hota, ancien manager général des équipes masculine et féminine militaire française, bien qu’il vienne d’intégrer le FC Fleury 91 entant que directeur délégué.
Kevin Negalo