Selon une enquête du magazine états-unien « Wired », une société minière canadienne s’apprête à exploiter l’océan Pacifique, profitant d’un vide juridique dans les traités internationaux.
Comme nous le savons tous, la production de batteries de voitures électriques est extrêmement gourmande en matières premières, plus ou moins rares. Le potentiel exponentiel de ce marché, alimenté par des politiques pas trop intelligentes, aiguise l’appétit. Le très sérieux média états-unien « Wired » rapporte que la société minière Metals Company s’apprête à extraire du nickel, du manganèse, du cobalt et du cuivre du fond de l’océan Pacifique. L’exploitation minière en mer est interdite par les traités internationaux, mais The Metal Company a trouvé une faille juridique.
Le texte dit en effet que si un Etat signataire introduit une demande d’exploitation dans les eaux internationales, l’autorité de régulation a 2 ans pour se prononcer de façon argumentée. A défaut, l’exploitation est provisoirement autorisée jusqu’à remise des conclusions. Or un Etat signataire a introduit une telle demande en 2021 : Nauru, une île micro-Etat d’Océanie (12.500 habitants). Nauru a déjà une histoire sombre avec l’industrie minière, et a été reprise par le passé sur la liste des paradis fiscaux un peu suspects. Il se trouve que l’île a introduit la demande par le biais de sa société minière nationale, dont l’actionnaire principal est… The Metals Company.
Le problème évident est que l’exploitation minière dans l’océan aura des conséquences désastreuses sur son écosystème , et donc sur sa capacité à absorber le CO2. Aussi pour obtenir ce précieux minerai, The Metals Company utilisera d’anciens navires de forage convertis, qui sont évidemment alimentés par des combustibles fossiles. Il est peu probable que cela fasse du bien aux émissions de carbone des voitures électriques. Mais ce n’est pas grave pour le libéralisme économique qui cache la vérité sur le fait que l’écologisme prôné en Occident (voitures électriques, éoliennes,) dévaste largement plus la planète qu’elle ne la sauve, puisque, en plus de la satisfaction égotique Occidentale à « consommer écolo », des dizaines de milliards de dollars sont en jeu….
Joseph Kouamé