Confronté à des négociations très tendues sur le plafond de la dette états-unienne, le marché est très inquiet. Les cours du pétrole ont subi une violente chute ce vendredi 19 mai à la clôture de la Bourse, ralentie par une « pause » des discussions publiée au même moment à Washington.
Les doutes sur la capacité des États-Unis d’Amérique à faire face au défaut de paiement créent une incertitude sur le prix du baril de pétrole. Le marché est très nerveux. Les cours du pétrole ont chuté, ce vendredi 19 mai à la clôture de la Bourse, ralentie par une « pause » des discussions publiée au même moment à Washington. Les doutes sur la capacité des États-Unis d’Amérique à faire face au défaut de paiement créent une incertitude sur le prix du baril de pétrole.
Les prix du pétrole ont chuté vendredi 19 mai alors que les négociations sur la dette états-unienne s’effondraient, faisant craindre un défaut de paiement de la dette du pays avec une issue très incertaine. Le baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en juillet, a chuté de 0,36 % pour clôturer à 75,58 $. Le West Texas Intermediate (WTI) de qualité états-unienne, arrivant à échéance en juin a rapporté 0,43 % à 71,55 $. L’or noir a connu un bon départ, le WTI ayant augmenté de plus de 2 % avant de chuter fortement à l’annonce de l’annulation des pourparlers sur le plafond de la dette, selon John Kilduff d’Again..
Les représentants des républicains au Congrès ont, en effet, quitté soudainement une réunion avec des membres du gouvernement états-unien, selon le site d’information « Punchbowl News ». « Il faut faire une pause », a déclaré à des journalistes, au Capitole, le président républicain de la Chambre des représentants, Kevin McCarthy, au sujet des tractations avec l’exécutif. La Maison Blanche a elle reconnu qu’il existait toujours de « réelles différences » entre les positions des deux camps.
Seul le Congrès peut relever le plafond de la dette et éviter aux Etats-Unis d’Amérique un défaut de paiements, mais l’opposition républicaine s’y refuse pour l’instant faute de concessions budgétaires suffisantes du président Joe Biden. « C’est clairement une menace pour l’économie et la demande d’énergie », a argué John Kilduff. « Pas seulement aux Etats-Unis, dans le monde entier. »
Pour l’analyste, le marché a limité ses pertes grâce à des signes positifs de la demande états-unienne de produits raffinés. Le contrat à terme sur l’essence du pays le plus échangé a ainsi terminé en hausse vendredi. Il a pris plus de 16% en deux semaines.
L’écart entre les prix du brut et de l’essence est au plus haut depuis un mois aux Etats-Unis, ce qui constitue une incitation pour les raffineurs à transformer davantage de pétrole. Malgré l’incertitude à court terme et la crainte d’une récession, « les fondamentaux du marché physique font anticiper un resserrement au second semestre (qui entraînerait une hausse des cours), à moins que les plus grandes craintes concernant l’économie mondiale ne se matérialisent », estiment les analystes d’Eurasia Group.
Didier Maréchal