Conflit Israël-Hamas : Israël demande aux civils de quitter la ville de Gaza avant l’assaut

L’armée israélienne a intensifié ses bombardements ces derniers jours en prévision d’un probable assaut terrestre, et des civils qui ont réussi à fuir ont dit avoir vu de nombreux chars en position de combat. Aujourd’hui, mardi 7 novembre 2023, l’armée israélienne a une nouvelle fois demandé aux civils de quitter la ville de Gaza.

Ce mardi 7 novembre, l’armée israélienne a, de nouveau, demandé aux civils qui se trouvent à Gaza de quitter la ville, en leur garantissant un passage sécurisé vers le Sud de l’enclave palestinienne pendant quatre heures, entre 10:00 et 14:00 (8:00 GMT et 12:00 GMT). La ville abrite en temps normal un tiers des quelque 2,3 millions d’habitants de la bande de Gaza. Nombre d’entre eux ont fui les bombardements intensifs menés par Israël en représailles à l’attaque barbare du groupe terroriste Hamas qui a fait 1 400 morts sur son territoire le 7 octobre dernier.

NETANYAHU ÉVOQUE DES « PAUSES TACTIQUES »

Si l’armée israélienne concentre ses opérations dans le Nord de la bande de Gaza, le Sud n’est cependant pas épargné par les bombardements, qui auraient fait 23 morts, ce mardi, près de Khan Younès et Rafah, selon les services médicaux.

Benjamin Netanyahu a déclaré, lundi 6 novembre, qu’Israël allait envisager des « petites pauses tactiques » dans les affrontements à Gaza afin de permettre l’arrivée d’aide humanitaire dans l’enclave ou l’évacuation des otages détenus par le Hamas depuis l’attaque du 7 octobre.

Mais dans un entretien accordé à la chaîne de télévision états-unienne, « ABC News », le Premier ministre israélien a rejeté une nouvelle fois l’idée d’un cessez-le-feu et ajouté qu’Israël entendait avoir la « responsabilité sécuritaire » de Gaza une fois la guerre terminée. « Je pense qu’Israël aura la responsabilité générale de la sécurité à Gaza pour une période indéterminée parce que nous avons vu ce qui se passe quand nous n’avons pas cette responsabilité sécuritaire », a-t-il répondu à la question de savoir qui devait gouverner Gaza à l’issue de la guerre.

Israël et le Hamas ont jusqu’à présent rejeté les appels internationaux à un cessez-le-feu. L’état hébreu demande au préalable la libération de tous les otages détenus par le Hamas, une hypothèse que le groupe terroriste palestinien a dit écarter tant que Gaza serait pris d’assaut.

L’option de « pauses tactiques » a fait l’objet de discussions, ce lundi 6 novembre au soir, entre Benjamin Netanyahu et le président états-unien Joseph Biden, qui a réaffirmé le soutien de Washington à Israël tout en lui demandant de protéger la population civile palestinienne, a déclaré la Maison blanche.

Appelant à un cessez-le-feu urgent, le secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres, a déclaré, également ce lundi 6 novembre, que la bande de Gaza devenait un « cimetière pour les enfants ». Les dirigeants de plusieurs organes majeurs des Nations unies ont également lancé un appel commun en faveur d’un cessez-le-feu humanitaire à Gaza.

Le Conseil de sécurité de l’ONU s’est réuni à huis clos, toujours ce lundi 6 novembre. L’instance des Nations unies n’est toujours pas parvenue à se mettre d’accord sur une résolution. Quatre textes ont été rejetés en deux semaines. Les désaccords portent principalement sur le fait de savoir si les Quinze doivent appeler à un cessez-le-feu, une cessation des hostilités ou des pauses

Mathias De Cordoba

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