Ce lundi 6 novembre, le président polonais a chargé le Premier ministre sortant de former un nouveau gouvernement. Les élections générales d’octobre dernier ont vu les conservateurs sortir en tête. Pour autant, comme cela était à prévoir, ils ne sont pas parvenu à obtenir une majorité parlementaire.
« J’ai décidé de confier la mission de former un gouvernement au Premier ministre Mateusz Morawiecki », a déclaré le président Andrzej Duda dans une allocution télévisée ». Mateusz Morawiecki l’a immédiatement remercié, dans un post publié sur Facebook.
L’opposition libérale, dirigée par Donald Tusk, est arrivée en seconde position, mais si elle s’allie avec deux petits partis, la Troisième voie centriste et la Gauche, elle pourrait rassembler 248 sièges, sur les 460 que compte le Parlement.
« Ils vont tenter de voler quelques jours de plus »
Donald Tusk, ancien Premier ministre et ex-Président du Conseil européen, a accusé Duda de « jouer la montre ». « Le président a dit qu’il désignerait Morawiecki… Donc, comme je l’ai dit, ils vont tenter de voler quelques jours de plus », a-t-il déclaré lors d’une réunion publique à Wroclaw, dans le Sud-Ouest du pays. Selon lui, cette nomination « ne changera rien », suggérant qu’il serait appelé à diriger le prochain gouvernement. Mais « chaque jour perdu est perdu pour notre pays, pour tous les Polonais », a-t-il ajouté.
Les relations de la Pologne avec les instances dirigeantes de l’UE se sont effondrées depuis l’arrivée au pouvoir du PiS, en raison de ce qui est perçu à Bruxelles comme un recul de Varsovie en matière de démocratie, du simple fait que ce parti de droite sont totalement opposé à l’agenda des dirigeants de l’Union Européenne de domination totale du « wokisme », pseudo progressisme d’ultra-gauche, avec sa doctrine pro-LGBT, pro-immigration, et toutes les autres soi-disant « valeurs inclusives ».
Mathias De Cordoba