Environnement : les tortues des Galapagos, une espèce en danger d’extinction, impactées par les déchets humains

Les tortues géantes des Galapagos, une espèce en voie de disparition, continuent d’avaler du plastique et d’autres déchets humains malgré l’interdiction des articles en plastique jetables dans l’archipel équatorien, selon une étude publiée mercredi. (Source : AFP)

Les tortues de l’espèce Chelonoidis porteri ingèrent du plastique dans et autour des centres urbains de l’île de Santa Cruz (archipel des Galapagos – ndlr), selon l’étude de la « Fondation Charles Darwin », dédiée aux efforts de conservation, aux Galapagos.

Les chercheurs ont analysé 5 500 échantillons de matières fécales dans les zones où les tortues entrent en contact avec l’activité humaine et ont trouvé 597 débris d’origine humaine – principalement du plastique -, mais aussi du verre, du métal, du papier, du carton et du tissu.

En comparaison, sur les 1 000 échantillons prélevés dans les zones protégées du parc national des Galapagos, les scientifiques n’ont découvert que deux débris humains. « Les tortues géantes peuvent mettre jusqu’à 28 jours pour digérer ce qu’elles mangent », a expliqué Karina Ramon, l’auteure principal de l’étude. « Nous sommes donc préoccupés par l’impact que peut avoir l’ingestion de déchets non organiques » sur leur santé, a-t-elle ajouté, citant les risques d’occlusion intestinale, de blessures et de changements hormonaux dus aux composants chimiques. Depuis 2015, l’utilisation d’objets en plastique à usage unique, tels que des pailles et des sacs, est interdite aux Galapagos.

Mais dans la pratique, l’interdiction est mal appliquée. L’étude démontre que la sauvegarde du parc national est « essentielle au bien-être des espèces endémiques », a déclaré le co-auteur, Santiago Ron. Sur les 15 espèces de tortues géantes qui vivaient autrefois aux Galapagos, trois sont aujourd’hui éteintes.

L’archipel des Galapagos, situé à environ 1 000 kilomètres (600 miles) au large des côtes de l’Équateur, possède une flore et une faune que l’on ne trouve nulle part ailleurs dans le monde. L’observation de ses merveilles a conduit le scientifique britannique Charles Darwin à développer sa théorie révolutionnaire de l’évolution par sélection naturelle, au XIXe siècle.

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