Après avoir exercé en tant que Premier ministre de 2010 à 2016, le conservateur David Cameron a effectué son retour dans le gouvernement britannique ce lundi 13 novembre 2023, cette fois-ci en tant que ministre des Affaires étrangères.

Agé de 57 ans, David Cameron prend la tête de la diplomatie britannique à la suite du départ de James Cleverly, choisi par le premier ministre Rishi Sunak pour succéder à l’intérieur à Suella Braverman, limogée après avoir formulé de vives critiques envers la police.

Située à l’aile droite du Parti conservateur, la ministre de l’intérieur avait récemment qualifié les marches londoniennes en soutien à Gaza de «marches pour la haine ». Elle est remplacée par James Cleverly.

Les services du 10, Downing Street ont annoncé ce lundi 13 novembre 2023 que le conservateur David Cameron, Premier ministre britannique entre 2010 et 2016, était nommé ministre des Affaires étrangères dans le gouvernement de Rishi Sunak.

David Cameron avait quitté son poste de Premier ministre après la victoire du « Leave » lors du référendum sur le Brexit, une consultation qu’il avait lui-même initiée.

Cameron au gouvernement malgré des désaccords passés avec Sunak

Une fois sa nomination devenue officielle, David Cameron a tenu à revenir sur ses relations avec son successeur au 10, Downing Street : «J’ai peut-être été en désaccord avec certaines décisions individuelles » prises par Rishi Sunak, a-t-il rappelé. Mais, selon lui, ce dernier « est un Premier ministre fort et compétent, qui fait preuve d’un leadership exemplaire dans un moment difficile », s’est justifié ce lundi David Cameron, dans des propos relayés par l’agence PA.

Reuters rappelle que Suella Braverman avait remis en question, la semaine dernière, l’impartialité des forces de police, les accusant d’avoir autorisé une manifestation pro-palestinienne qui a rassemblé plus de 300 000 personnes samedi à Londres.

Ces propos se sont ajoutés à une série de polémiques provoquées ces derniers mois par la très droitière ministre de 43 ans : elle avait qualifié les arrivées de réfugiés d’« invasion » et a averti d’un « ouragan » migratoire, et avait plus récemment estimé que les sans-abri dormaient dans des tentes conformément à un « mode de vie choisi ».

Le renvoi de cette figure de l’aile droite de la majorité, qui se lance volontiers dans les « guerres » culturelles, risque de provoquer des remous au sein des conservateurs et de renforcer les divisions, certains députés la soutenant ayant menacé de démissionner si elle quittait le gouvernement.

Didier Maréchal