Haut-Karabakh : la CIJ ordonne à l’Azerbaïdjan de permettre le retour des habitants

vendredi 17 novembre, la plus haute instance judiciaire de l’ONU a exigé de l’Azerbaïdjan qu’il autorise un retour « en toute sécurité » des résidents du Haut-Karabakh, territoire contesté repris par Bakou en septembre dernier lors d’une offensive rapide qui a entraîné le déplacement de la population vers l’Arménie.

La Cour internationale de Justice ordonne à l’Azerbaïdjan de respecter la Convention sur les discriminations raciales. Dans une ordonnance rendue ce vendredi 17 novembre, les 15 magistrats de cette Cour chargée de régler les différends entre États ont répondu aux demandes de l’Arménie.

« La République d’Azerbaïdjan doit… veiller à ce que toute personne qui aurait quitté le Haut-Karabakh après le 19 septembre 2023 et qui souhaiterait y retourner soit en mesure de le faire en toute sécurité, librement et rapidement », a statué la Cour internationale de Justice, saisie par l’Arménie. Conséquence directe de l’offensive, la quasi-totalité de la population arménienne avait quitté la république autoproclamée du Haut-Karabakh, qui a annoncé sa dissolution au 1er janvier 2024.

En quelques jours seulement, la majorité des 120 000 habitants ont fui vers l’Arménie, le long de l’étroit corridor de Latchine, dans des scènes chaotiques. Le président azerbaïdjanais, Ilham Aliev, a assisté à un défilé militaire à Khankendi, la principale ville, que les Arméniens avaient baptisée Stepanakert, au cours duquel des drapeaux azerbaïdjanais bleu-rouge-vert ont été hissés.

L’Arménie avait déposé une requête auprès de la CIJ pour obtenir que l’Azerbaïdjan mette fin à toute action « visant à déplacer les Arméniens restants du Haut-Karabakh », et permette le retour sûr des populations déplacées. Juste après l’offensive menée par Bakou, la région était complètement déserte, la grande majorité des Arméniens ayant déjà fui. La cour a également sommé Bakou de « veiller à ce que toute personne qui serait restée au Haut-Karabakh après le 19 septembre 2023 et qui souhaiterait en partir soit en mesure de le faire en toute sécurité, librement et rapidement ».

Joseph Kouamé

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