L’ancien champion de l’UFC Conor McGregor a été critiqué au parlement irlandais pour ses commentaires sur les émeutes qui ont secoué l’Irlande le 23 novembre dernier.
Conor McGregor a accusé les autorités irlandaises de faire de lui un « bouc émissaire » pour les émeutes de la semaine dernière à Dublin. Selon des informations des médias locaux, la police (gardaí) enquête sur les publications du combattant de MMA pour incitation à la haine présumée en lien avec les émeutes dans le centre-ville de Dublin.
Les Gardai n’ont pas confirmé publiquement s’il fait l’objet d’une enquête, mais ont déclaré à « Sky News » qu’ils étaient « conscients d’un grand nombre de commentaires et de publications sur diverses plateformes de médias sociaux et applications de messagerie par plusieurs comptes individuels différents ». Ils ont ajouté qu’ils « enquêtent sur ces commentaires, publications et messages pour identifier toute violation potentielle de la législation pénale ».
Dans une publication sur » X », ce mercredi 29 novembre, McGregor a déclaré : « Tentez de me désigner comme bouc émissaire autant que vous le souhaitez. Si cela vous fait vous sentir mieux, je le supporterai. Cependant, la vérité des nombreuses politiques échouées de ce gouvernement restera toujours la raison pour laquelle nous avons des enfants innocents à l’hôpital sous assistance vitale après avoir été poignardés par un criminel dérangé, et dont l’état actuel est caché au public. Honte au gouvernement et à ceux qui cachent cela et essaient de détourner l’attention des causes de cela. Honte ! »
Le 22 novembre, l’ancien champion de l’UFC a publié sur X : « Irlande, nous sommes en guerre. »
Le jour des émeutes, McGregor a écrit une série de publications sur « X » semblant accuser l’immigration des incidents. « Un grave danger nous menace en Irlande qui ne devrait jamais être là en premier lieu », a déclaré McGregor. « Changez les choses ou laissez la place. Irlande pour la victoire. ». Dans une publication distincte, il a écrit : « On récolte ce que l’on sème. »
Le lendemain des émeutes, il a écrit : « Je ne cautionne pas les émeutes de la nuit dernière. Je ne cautionne aucune attaque contre nos premiers intervenants dans l’exercice de leurs fonctions. Je ne cautionne pas les pillages et les dommages causés aux magasins. Les scènes de la nuit dernière n’ont rien fait pour résoudre les problèmes auxquels nous sommes confrontés. ». « Je comprends cependant les frustrations, et je comprends qu’il faut agir pour garantir l’avènement du changement dont nous avons besoin. »
Le porte-parole de la justice travailliste, Aodhan O Riordain, s’exprimant au parlement irlandais cette semaine, a critiqué McGregor pour ses déclarations sur les émeutes à Dublin. Il a également déclaré à RTE News : « Je pense que ces tweets sont incroyablement irresponsables de la part de quelqu’un qui compte seul 10 millions de followers sur Twitter, à provoquer un tel niveau de poison et de haine. Il sait ce qu’il fait, il n’est pas stupide et le fait qu’il dise mercredi que ‘l’Irlande est en guerre’ à ses abonnés est incroyablement irresponsable. »
Après que le Taoiseach Leo Varadkar a exhorté les gens à « essayer d’éviter de faire le lien entre la criminalité et la migration », McGregor a répondu à une vidéo des commentaires du politicien sur « X », postant : « Je ne fais pas le lien entre la criminalité et la migration. Je fais le lien entre la criminalité et les nombreuses politiques échouées de votre gouvernement pour protéger et assurer la sécurité des habitants de l’Irlande. Il y a un réel défaut de sécurité nationale. Nous avons besoin d’une toute nouvelle force opérationnelle créée pour évaluer tous les entrants en Irlande. Nos compatriotes et nos visiteurs en bénéficieront tous avec cette tranquillité d’esprit. Nous avons besoin de renvoyer ceux qui sont ici illégalement ou qui ont commis un crime ici. ».
Pour rappel, les émeutes du 23 novembre dernier, en Irlande, ont eu lieu suite à l’agression au couteau de cinq personnes – dont 3 enfants -, à Parnell Square (Nord de Dublin). La femme et une fillette de cinq ans ont été gravement blessées et leur processus vital est, plus d’une semaine après, toujours engagé pour la femme, qui est une institutrice. Ce qui a déclenché les émeutes est le fait que la police a refusé de donné l’identité de l’agresseur. Ce sont finalement des médias (mais pas ceux de masses) qui ont dévoilé que l’homme ayant commis cette attaque était un irlandais d’origine algérienne qui avait été sous le coup d’un ordre d’expulsion peu après son arrivée en Irlande. De plus, il a également été indiqué que cet homme avait déjà eu maille à partir avec la justice irlandaise, après avoir commis une agression, déjà à l’arme blanche, en mai dernier. La population s’est, de fait, sentie manipulée par la presse de masse et, surtout, par les autorités, du fait qu’elles ai volontairement tu l’identité de l’agresseur et son casier judiciaire, du fait de son origine.
Joseph Kouamé & Christian Estevez