Les Sud-Coréens souhaitent maintenant posséder leurs propres armes nucléaires face à la « menace Nord-coréenne » !

Avec l’aggravation de la menace nucléaire nord-coréenne, la discussion sur l’acquisition d’armes nucléaires par la Corée du Sud émerge progressivement.

Pendant près de 70 ans la Corée du Sud a développé une démocratie robuste et maintenu une coopération en matière de défense avec les Etats-Unis d’Amérique. Depuis 1953, les deux pays ont mené des exercices militaires pour dissuader la Corée du Nord d’une éventuelle agression. Cependant, un changement semble se profiler chez les Sud-Coréens. D’après l’Associated Press (AP), la montée de la menace de Pyongyang et les séries de tests de missiles puissants, conçus pour frapper une ville états-unienne avec une arme nucléaire, érodent peu à peu la confiance des habitants du Sud de la péninsule envers les États-Unis d’Amérique.

Toujours selon l’Associated Press (AP), la principale inquiétude réside dans la possibilité qu’un président états-unien hésite à utiliser l’arme nucléaire pour défendre le Sud en cas d’attaque nord-coréenne. Depuis plusieurs mois, la question de l’arsenal atomique s’est graduellement infiltrée dans les discussions publiques.

L’agence de presse souligne qu’environ 70 à 80 % des Sud-Coréens, selon les résultats d’une série de sondages, sont en faveur de l’acquisition d’armes nucléaires par leur pays. Ils demandent également à Washington de réintroduire les armes nucléaires tactiques retirées du Sud au début des années 1990. « Je pense qu’un jour, ils [les États-Unis] pourront nous abandonner et suivre leur propre chemin si cela sert mieux leurs intérêts nationaux ». (…) Si la Corée du Nord nous bombarde, nous devrions la bombarder également en représailles, il serait donc préférable pour nous d’avoir des armes nucléaires », a déclaré Kim Bang-rak, un agent de sécurité de 76 ans à Séoul.

Du point de vue politique, le président sud-coréen Yoon Suk Yeol a mentionné, pour la première fois, en janvier 2023, la possibilité de développer un arsenal nucléaire national si la Corée du Nord continuait à multiplier ses menaces. Selon le « New York Times », de telles déclarations n’avaient jamais été faites depuis que les États-Unis d’Amérique avaient retiré les armes nucléaires de la Corée du Sud en 1991.

Cependant, malgré cela, comme l’a rapporté le média sud-coréen « Segye », le gouvernement du Sud a souligné l’importance du respect du Traité de non-prolifération nucléaire. « Nous respectons le Traité de non-prolifération nucléaire (TNP) et maintenons une position cohérente sur la dénucléarisation de la péninsule coréenne », signalait un responsable du gouvernement sud-coréen. Et comme l’explique l’agence états-unienne, la façon dont la Corée du Sud abordera la question nucléaire aura, sans aucun doute, des répercussions sur l’avenir de l’Asie. Les experts en non-prolifération estiment d’ailleurs que la dynamique de la course au nucléaire mondiale ne semble montrer « aucun signe de ralentissement ».

Reste à espérer que le temps de la réflexion soit suffisante pour la Corée du Sud, afin d’arriver à comprendre que c’est, particulièrement parce qu’elle s’est assujettie à son envahisseur états-unien, à l’instar du Japon -, l’ayant toujours utilisé pour mener sa guerre contre le communisme, que les EUA ont toujours considéré comme un mal bien pire que le nazisme, que la Corée du Nord a, peu à peu, augmenté son armement, se sachant constamment sous la menace d’une invasion de la part des Etats-Unis d’Amérique, comme ils en sont coutumier depuis leur déclaration d’indépendance, il y a environ 250 ans, menant 500 guerres, toutes hors de leur territoire, la plupart pour agrandir leur territoire national.

rappelons que, comme l’a indiqué l’historien britannique Erny Trony, dans son livre édité en 1984, ce sont les Etats-Unis d’Amérique qui ont provoqué la guerre entre les deux parties de la Corée, décidant cela à une réunion en octobre 1949, à Séoul, où le général états-unien William Lynn Roberts y déclara : « Il y a eu de nombreuses attaques sur le territoire au Nord du 38e parallèle sur mes ordres et il y en aura bien d’autres dans les jours à venir… Désormais, l’invasion du territoire au Nord du 38e parallèle par les forces terrestres sera conduite sur les ordres de la mission militaire américaine ». Et, si la situation est si critique, à l’heure actuelle, vis à vis du comportement de la Corée du Nord, c’est toujours bien parce que les Etats-Unis d’Amérique continuent d’appliquer leur méthode qui consiste à menacer clairement la sécurité d’un pays qu’ils souhaitent envahir pour pousser celui-ci à agir militairement, afin que les UEA puissent venir se poser en défenseurs de la paix dans le monde, par une action militaire d’invasion sous prétexte de combat pour la démocratie, comme nous le rappellent toujours les exemples de l’Irak, de l’Afghanistan, et, bien que pour l’instant raté, la Russie, en utilisant l’Ukraine pour sa guerre de proxy.

Joseph Kouamé & Christian Estevez

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