L’influenceuse qui utilise le pseudonyme « Haneia Nakai », avait partagé, le 3 novembre dernier, une vidéo où elle se moquait à propos d’un « bébé israélien brûlé dans un four ». Elle a été jugée ce mercredi 6 décembre et a écopé de dix mois de prison avec sursis, mais a décidé de faire appel.

Warda A., connue sous le seudonyme de Haneia Nakai », plus « performeuse de contenus pour adultes », sur « Only Fans que véritablement influenceuse, avait ironisé sur Instagram au sujet de la mort d’un bébé israélien tué par trois des terroristes du Hamas, qui l’avaient mis à cuire dans le four de son foyer après avoir tué son père et avant et pendant qu’ils violaient sa mère, deux fois chacun. Elle a été condamnée à dix mois de prison avec un sursis probatoire de vingt-quatre mois.

Sa vidéo avait choqué des centaines de personnes, et déclenché de très nombreux signalements. En novembre dernier, un peu moins d’un mois après le début de la guerre opposant le groupe terroriste islamiste Hamas à Israël, consécutive au massacre du 7 octobre, Warda A. a publié plusieurs vidéos sur Snapchat et Instagram dans lesquelles elle commentait certains événements tragiques liés au conflit. Dans l’une d’elle, elle expliquait que le « Hamas n’était pas des terroristes ». Dans une autre, le 3 novembre, elle ironisait sur « un bébé israélien brûlé dans un four », demandant quel type de cuisson et d’assaisonnement avait été ajouté à la cuisson du bébé.

Le 22 novembre dernier, cette mère de famille âgée de 37 ans a comparu devant la 17e chambre du tribunal correctionnel de Paris pour « apologie du terrorisme » et a été condamnée ce mercredi à une peine de dix mois de prison avec sursis, assortie d’une mise à l’épreuve de 24 mois, conformément aux réquisitions du parquet. Le tribunal a également ordonné à la prévenue de suivre un « stage de citoyenneté ». De plus, elle devra verser 1 000 euros d’indemnisation et 500 euros de frais de procédure à chacune des six associations de lutte contre le racisme et l’antisémitisme s’ étant constituées partie civile.

Face au tribunal et à un large public, la prévenue avait reconnu s’être exprimée avec « un peu d’ironie », mais réfuté toute intention de «provocation ». Elle a expliqué ne pas croire qu’un bébé ait pu être placé dans un four – « pour moi ça n’existe pas, ça n’est pas possible qu’on puisse faire une atrocité pareille » -, et qu’elle avait donc seulement voulu dénoncer une « propagande » et une « manipulation des médias ». « Peut-on faire l’apologie de quelque chose qui n’existe pas ? » avait plaidé son avocat Me Ilyacine Maallaoui.

Sauf que la vidéo de cette atrocité innommable commise par des membres du Hamas existe belle et bien et a pu être visionnée par des journalistes ainsi que des élus de plusieurs pays.

Joseph Kouamé & Christian Estevez