Sept malfaiteurs présumés auraient été soumis au « supplice du collier », où un pneu est placé autour du cou de la victime, arrosé d’essence, puis incendié. (Source : AFP).

Sept criminels présumés ont été arrêtés, ligotés et brûlés vifs par une foule dans un des plus violents « townships » d’Afrique du Sud.

Selon le porte-parole de la police, Mavela Masondo, «l’enquête préliminaire indique que les victimes ont été attaquées et brûlées par la foule». Des renforts de police ont été envoyés sur place. «Ils ont été poursuivis, attrapés et attachés avant d’être tués. Oui, c’était un collier», a précisé un habitant en référence au «supplice du collier», c’est-à-dire à l’utilisation d’un pneu (ou de cordes) placé autour du cou de la victime, aspergé d’essence avant d’être incendié (pratique courante de l’ANC de Nelson Mandela, durant l’apartheid, réservé aux « traîtres à la cause » – réels ou présumés -, et que soutenait officiellement Winnie Mandela – ndlr). La police «condamne fermement les actes d’autodéfense et le fait de se faire justice, car cela constitue une infraction pénale grave», selon le porte-parole.

L’Afrique du Sud affiche un taux de criminalité parmi les plus élevés du monde. Mais les responsables du « township » à majorité noire de Diepsloot, une ville de plus de 350 000 habitants au Nord de Johannesburg, avec de nombreux meurtres et viols, affirment que la ville a été abandonnée par les autorités.

Le pays, qui compte environ 60 millions d’habitants, a enregistré en moyenne 68 meurtres par jour au deuxième trimestre 2023, soit une augmentation de près de 20% par rapport à la même période en 2019.

Joseph Kouamé