Après la demande du Comité d’éthique visant à exclure Émilie Gomis de son rôle d’ambassadrice des JO de Paris 2024 en raison d’une publication Instagram controversée sur Israël, l’ex-basketteuse a déclaré, ce mardi 12 décembre, qu’elle n’avait pas l’intention de « démissionner » tout en admettant avoir commis une « maladresse ».
Ambassadrice et membre du conseil d’administration de « Paris 2024 », Emilie Gomis « n’entend pas démissionner de ses fonctions » malgré la polémique. L’ancienne basketteuse est pointée du doigt pour avoir partagé une publication contre Israël en octobre dernier, en marge du conflit en cours avec le Hamas. Ce lundi 11 décembre, le Comité d’éthique a recommandé de l’exclure de son rôle, en lien avec les Jeux olympiques.
Deux jours après les attaques perpétrées par le Hamas en Israël le 7 octobre dernier, Emilie Gomis avait publié un message dans lequel on voyait des cartes de France de 1947, 1967 et 2023, sur lesquelles le drapeau tricolore recouvrant le territoire français est progressivement remplacé par le drapeau israélien, avec cette question: « Que feriez-vous dans cette situation ? ».
Le Comité d’éthique, saisi par les organisateurs des JO de Paris 2024, considère la référence comme claire et estime qu’une exclusion de la vice-championne olympique 2012 est nécessaire. Bien qu’elle se soit déjà excusée, Emilie Gomis avait supprimé la publication « immédiatement » après avoir été « alertée sur son caractère inadéquat au vu de ses engagements ». Cependant, pour ce même Comité d’éthique, les excuses de Gomis « ne sont pas suffisantes pour atténuer la gravité du manquement relevé », car les membres et salariés de « Paris 2024 » doivent « respecter un devoir de réserve dans leur expression publique ».
Dans un communiqué publié mardi, les avocats d’Emilie Gomis écrivent que l’ex-sportive « n’a aucun moment été invitée à s’expliquer » avant la décision du Comité d’éthique. Ils ajoutent avoir déjà été mandatés « pour engager toute action contre une éventuelle sanction qui serait prise à son encontre ».
Émilie Gomis « reconnaît aujourd’hui que si la publication était empreint de maladresse », car elle n’avait notamment pas « explicité sa démarche », « elle a simplement cherché à alimenter un débat d’intérêt général sur la problématique de la colonisation, largement documentée et critiquée, notamment par l’ONU », peut-on encore lire.
L’ancienne athlète « s’estime (…) déshonorée et diffamée par les accusations d’antisémitisme dont elle est victime ». Emilie Gomis a aussi fait savoir qu’elle « n’entend pas démissionner de ses fonctions » et « entend demeurer au service des valeurs de l’olympisme et de la France comme elle l’a toujours fait ». Le « Cojo », soit le « comité d’organisation des JO de Paris », doit maintenant prendre une décision.
Kevin Negalo & Maxime Kouadio