Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a écrit, ce lundi 25 décembre, un éditorial dans le journal états-unien « The Wall Street Journal », décrivant trois conditions préalables à la paix dans la région.
Dans un article paru dans le » Wall Street Journal », Netanyahu a déclaré qu’une fois trois conditions remplies, « Gaza pourra être reconstruite et les perspectives d’une paix plus large au Moyen-Orient deviendront une réalité ».
Netanyahu a exprimé son soutien à ces positions dans le passé, mais en exposant sa position concrète dans le célèbre quotidien états-unien « The Wall Street Journal », Netanyahu expose clairement la position de départ d’Israël alors que la pression internationale monte pour trouver un chemin vers la paix.
L’administration Biden, tout en soutenant Israël, a également envoyé des signaux indiquant qu’elle souhaitait voir la fin des combats sur fond de pressions internes et externes. En plaidant pour la destruction de l’organisation terroriste islamique Hamas. Netanyahu note que les dirigeants du Hamas se sont engagés à répéter l’attaque brutale du 7 octobre « encore et encore », en écrivant : « C’est pourquoi leur destruction est la seule réponse proportionnelle pour empêcher la répétition de ces horribles atrocités. Rien de moins garantit davantage de guerre et davantage d’effusion de sang. »
Netanyahu s’est engagé à « continuer à agir dans le plein respect du droit international » pour détruire le Hamas, mais il a souligné la difficulté de le faire, rappelant que le Hamas utilise fréquemment « des civils palestiniens comme boucliers humains ». Netanyahu a souligné qu’Israël essayait de minimiser les pertes civiles, décrivant les moyens par lesquels il y parvient.
« Blâmer injustement Israël pour ces victimes ne fera qu’encourager le Hamas et d’autres organisations terroristes du monde entier à utiliser des boucliers humains. Pour rendre inefficace cette stratégie cruelle et cynique, la communauté internationale doit rejeter la responsabilité de ces victimes sur le Hamas », a écrit Netanyahu.
Israël a fait l’objet de nombreuses critiques pour le type de bombes qu’il a largué sur Gaza, certains affirmant qu’il pourrait faire beaucoup plus pour limiter les pertes civiles.
En démilitarisant Gaza, Netanyahu a déclaré qu’Israël devrait conserver « la responsabilité primordiale en matière de sécurité sur Gaza » et a rejeté la possibilité que l’Autorité palestinienne (AP) supervise le territoire. Le président Biden, pour sa part, a déclaré que l’Autorité palestinienne pourrait gouverner Gaza.
Netanyahu a déclaré que cela « nécessitera l’établissement d’une zone de sécurité temporaire sur le périmètre de Gaza et d’un mécanisme d’inspection à la frontière entre Gaza et l’Égypte qui réponde aux besoins de sécurité d’Israël et empêche la contrebande d’armes sur le territoire ».
Pour déradicaliser Gaza, Netanyahu a soutenu que le changement devrait venir des dirigeants ainsi que de ce que les élèves apprennent dans les écoles. Il a déclaré qu’il pensait que le changement était possible, en s’appuyant sur les récents succès remportés dans les accords d’Abraham et a souligné les succès de l’après-Seconde Guerre mondiale.
« Une déradicalisation réussie a eu lieu en Allemagne et au Japon après la victoire des Alliés lors de la Seconde Guerre mondiale. Aujourd’hui, les deux pays sont de grands alliés des États-Unis et promeuvent la paix, la stabilité et la prospérité en Europe et en Asie », a-t-il écrit.
Son éditorial intervient alors que les appels à un cessez-le-feu se multiplient dans le monde. Le Hamas a massacré d’une façon connue que de part les atrocités nazies, environ 1 200 Israéliens, le 7 octobre lors d’une attaque surprise contre la frontière sud d’Israël et a pris environ 239 otages. Depuis lors, environ la moitié ont été libérés dans le cadre d’une série d’échanges impliquant la libération de prisonniers palestiniens par Israël.
Depuis qu’Israël a commencé ses représailles par un barrage de frappes aériennes et une offensive terrestre à Gaza, plus de 20 000 Palestiniens auraient été tués, selon les « estimations » du ministère de la Santé dirigé par le Hamas à Gaza. Une grande partie de Gaza a été rasée par les frappes aériennes et environ un quart de sa population est confrontée à une « faim extrême ».
Didier Maréchal