Enquête de comment le Hamas a utilisé la violence sexuelle la plus extrême contre les femmes lors de l’attaque du 7 octobre en Israël

Une enquête du « New York Times » a révélé de nouveaux détails montrant un schéma de viols, de mutilations et d’une brutalité extrême à l’encontre des femmes et jeunes filles lors des attaques contre Israël, le 7 octobre dernier.

Nous nous en faisons, ici, l’écho car, bien que rien que les descriptions des atrocités perpétuées par les terroristes du Hamas (et d’un bon nombre d’autres hommes palestiniens venus de la bande de Gaza, comme en témoigne de très nombreuses vidéos prises par les palestiniens eux-mêmes) soient quasi insoutenables, dépassement les pires actes connus des nazis, il est essentiel que tout soit su. Non seulement pour comprendre pourquoi l’Etat d’Israël ne pourra pas accepter de ne pas éradiquer définitivement le Hamas, que pour faire taire les soutiens honteux des idiots utiles de l’islamisme, à travers le monde, qui osent affirmer que ce que ces êtres abjectes, dont aucun qualificatif ne pourrait donner l’équivalent de la monstruosité, ont fait le 7 octobre dernier en Israël tient de l’acte de résistance.

Au départ, elle était simplement connue sous le nom de « la femme en robe noire ». Dans une vidéo de qualité médiocre, elle était allongée sur le dos, sa robe déchirée, les jambes écartées, exposant son intimité, le visage brûlé au-delà de toute reconnaissance et la main droite couvrant ses yeux.

Tournée aux premières heures du 8 octobre par une femme à la recherche d’une amie disparue sur le site de la fête dans le sud d’Israël, où la veille, des terroristes du Hamas avaient massacré des centaines de jeunes Israéliens, cette vidéo est rapidement devenue virale, déclenchant des milliers de réponses, toutes désespérées de savoir si la femme en robe noire était leur amie, leur sœur ou leur fille disparue.

Cependant, une famille avait une certitude tragique : il s’agissait de Gal Abdush, mère de deux enfants originaire d’une ville ouvrière du centre d’Israël, disparue de la fête cette nuit-là avec son mari. Bloquée sur une autoroute dans une file de voitures pleines de personnes cherchant à échapper à la fête alors que les terroristes se rapprochaient, elle a envoyé un dernier message WhatsApp à sa famille : « Vous ne comprenez pas ».

En se basant largement sur la vidéo, authentifiée par le « New York Times », des responsables de la police israélienne ont évoqué une possible agression sexuelle sur Mme Abdush, faisant d’elle le symbole des atrocités subies par les femmes et les filles israéliennes lors des attaques du 7 octobre 2023. Les autorités israéliennes soutiennent que partout où les terroristes du Hamas ont frappé la fête, les bases militaires le long de la frontière de Gaza et les kibboutzim , ils ont perpétré des actes de violence à l’encontre des femmes.

À l’issue d’une enquête de deux mois, le « New York Times » a découvert de nouveaux détails déchirants, confirmant que les agressions contre les femmes ne constituaient pas des incidents isolés, mais étaient une partie d’un schéma plus large de violence sexuelles visant spécifiquement la gent féminine, le 7 octobre. En se basant sur des vidéos, des photos, des données GPS de téléphones portables et des entretiens avec plus de 150 personnes, incluant des témoins, du personnel médical, des soldats et des conseillers en cas d’agression sexuelle, le « New York Times » a pu identifier au moins sept endroits où des femmes et des filles israéliennes semblaient avoir été violées et/ ou mutilées.

Quatre témoins ont décrit de manière détaillée et graphique avoir vu des femmes être violées et tuées à deux endroits différents le long de la Route 232, la même autoroute où le corps à moitié dénudé de Mme Abdush a été retrouvé étendu sur la route à un troisième endroit. De plus, le « Le New York Times » a interviewé plusieurs soldats et secouristes volontaires qui ont décrit avoir découvert plus de 30 corps de femmes et de toutes jeunes filles sur le site de la fête et autour, ainsi que dans deux kibboutzim, dans un état similaire à celui de Mme Abdush – les jambes écartées, les vêtements déchirés, des signes de sévices dans leurs parties génitales.

Nombreux sont les témoignages difficiles à supporter, et les preuves visuelles sont troublantes à voir. Le « New York Times » a examiné des photographies du corps d’une femme découvert par les secouristes dans les décombres d’un kibboutz assiégé, avec des dizaines de clous enfoncés dans ses cuisses et son aine. Le journal a également visionné une vidéo, fournie par l’armée israélienne, montrant deux femmes soldats israéliennes mortes dans une base près de Gaza, apparemment abattus par balles, directement dans leur vagin.

Le Hamas a nié les accusations d’Israël concernant la violence sexuelle. Les militants israéliens ont été indignés que le Secrétaire Général des Nations Unies, António Guterres, et l’agence « ONU Femmes » n’aient pas reconnu les nombreuses accusations avant plusieurs semaines après les attaques.

Les enquêteurs de l’unité nationale de police d’élite d’Israël, « Lahav 433 », ont progressivement rassemblé des preuves, mais ils n’ont pas chiffré le nombre de femmes violées, affirmant que la plupart sont décédées, enterrées, et qu’ils ne le sauront jamais. Aucune survivante n’a témoigné publiquement.

La police israélienne a admis que, lors du choc et de la confusion du 7 octobre, le jour le plus meurtrier de l’histoire israélienne, ils n’étaient pas concentrés sur la collecte d’échantillons de sperme sur les corps des femmes, la demande d’autopsies ou l’examen approfondi des scènes de crime. À ce moment-là, ont déclaré les autorités, leur objectif était de repousser le Hamas et d’identifier les morts. Une combinaison de chaos, d’une douleur immense et de devoirs religieux juifs a fait que de nombreux corps ont été enterrés aussi rapidement que possible. La plupart n’ont jamais été examinés et, dans certains cas, comme sur le site de la fête où plus de 360 personnes ont été massacrées en quelques heures, les corps ont été emportés en camion. Cela a laissé les autorités israéliennes dans l’incapacité d’expliquer pleinement aux familles ce qui est arrivé à leurs proches dans leurs derniers instants. Par exemple, les proches de Mme Abdush n’ont jamais reçu de certificat de décès. Ils cherchent toujours des réponses.

Dans les cas de violence sexuelle généralisée lors d’une guerre, il n’est pas rare d’avoir des preuves médico-légales limitées, ont déclaré des experts. « Le conflit armé est si chaotique », a déclaré Adil Haque, professeur de droit à Rutgers et expert en crimes de guerre. « Les gens se concentrent davantage sur leur sécurité que sur la construction d’un dossier criminel à long terme. » Très souvent, a-t-il dit, les affaires de crimes sexuels seront poursuivies des années plus tard sur la base de témoignages de victimes et de témoins. « L’observateur peut même ne pas connaître le nom de la victime », a-t-il ajouté. « Mais s’il peut témoigner : ‘J’ai vu une femme violée par ce groupe armé’, cela peut suffire. »

Parce qu’il n’y a pas que des palestiniens parmi les terroristes, mais des musulmans du monde entier en faisant partie par pure haine des juifs…

‘Crises silencieuses’

Sapir, une comptable de 24 ans, est devenue l’un des témoins clés de la police israélienne. Elle ne souhaite pas être pleinement identifiée, affirmant qu’elle serait harcelée pour le reste de sa vie si son nom de famille était révélé.

Elle a assisté à la fête avec plusieurs amis et a fourni aux enquêteurs un témoignage détaillé. Elle a également parlé au « New York Times ». Lors d’un entretien de deux heures devant un café dans le Sud d’Israël, elle a raconté avoir vu des groupes de tireurs lourdement armés violer et tuer au moins cinq femmes.

Elle a expliqué qu’à 8 heures du matin le 7 octobre, elle se cachait sous les branches basses d’un tamaris touffu, juste à côté de la Route 232, à environ six kilomètres et demi au Sud-Ouest de la fête. Elle avait été touchée par balle dans le dos. Elle se sentait faible. Elle s’est recouverte d’herbe sèche et s’est allongée aussi immobile que possible.

À environ 15 mètres de son lieu de cachette, dit-elle, elle a vu des motos, des voitures et des camions arriver. Elle a déclaré avoir vu « environ 100 hommes », la plupart vêtus de treillis militaires et de bottes de combat, quelques-uns en survêtements sombres, entrer et sortir des véhicules. Elle a ajouté que les hommes se rassemblaient le long de la route et échangeaient entre eux des fusils d’assaut, des grenades, de petits missiles – ainsi que des femmes gravement blessées. « C’était comme un point de rassemblement », a-t-elle déclaré.

Elle a décrit la première victime comme une jeune femme aux cheveux couleur cuivre, du sang coulant le long de son dos, le pantalon baissé jusqu’aux genoux. Un homme l’a attrapée par les cheveux et l’a fait se pencher. Un autre l’a pénétrée, a dit Sapir, et à chaque fois qu’elle fléchissait, il lui enfonçait un couteau dans le dos. Elle a ensuite raconté avoir vu une autre femme « déchiquetée en morceaux ». Pendant qu’un terroriste la violait, a-t-elle dit, un autre a sorti un cutter et lui a tranché un sein. « L’un continue de la violer, pendant que l’autre lance son sein à quelqu’un d’autre, et ils jouent avec, le lancent, et il tombe sur la route », a dit Sapir. Elle a indiqué que les hommes ont tranché son visage, puis la femme est tombée hors de sa vue. Vers le même moment, a-t-elle dit, elle a vu trois autres femmes violées et des terroristes portant les têtes tranchées de trois autres femmes.


Sapir a fourni des photographies de son lieu de cachette et de ses blessures, et des responsables de la police ont confirmé sa déposition et ont diffusé une vidéo d’elle, le visage flouté, racontant une partie de ce qu’elle a vu.

Yura Karol, un consultant en sécurité de 22 ans, a affirmé être caché au même endroit, et on peut le voir sur l’une des photos de Sapir. Lui et Sapir faisaient partie d’un groupe d’amis qui s’étaient retrouvés à la fête. Lors d’une interview, M. Karol a déclaré qu’il ne levait presque pas la tête pour regarder la route, mais il a également décrit avoir vu une femme violée et tuée.

Depuis ce jour-là, Sapir a déclaré qu’elle lutte contre une éruption cutanée douloureuse qui s’est propagée sur son torse, et qu’elle a du mal à dormir, se réveillant la nuit, le cœur battant, couverte de sueur. « Ce jour-là, je suis devenue un animal », a-t-elle dit. « J’étais émotionnellement détachée, alerte, simplement l’adrénaline de la survie. J’observais tout cela comme si je les photographiais avec mes yeux, ne laissant échapper aucun détail. Je me disais : je dois tout me rappeler. »

Ce même matin, le long de la Route 232 mais dans un endroit différent, à environ un kilomètre et demi au Sud-Ouest de la zone de la fête, Raz Cohen, un jeune Israélien qui avait également assisté à la fête et avait récemment travaillé en République démocratique du Congo en formant des soldats congolais, a déclaré qu’il se cachait dans un lit de rivière asséché. Cela offrait une certaine protection contre les assaillants qui fouillaient la région et tiraient sur quiconque, a-t-il déclaré lors d’un entretien d’une heure et demie dans un restaurant de Tel Aviv.

À peut-être 35 mètres devant lui, se souvient-il, une fourgonnette blanche s’est arrêtée et ses portes se sont ouvertes en grand. Il a alors vu cinq hommes, en vêtements civils, tous armés de couteaux, l’un d’eux tenant un marteau, traînant une femme sur le sol. Elle était jeune, nue et criait. « Ils se rassemblent tous autour d’elle », a déclaré M. Cohen. « Elle se tenait debout. Ils commencent à la violer. J’ai vu les hommes se tenir en demi-cercle autour d’elle. Un la pénétrait. Elle criait. Je me souviens encore de sa voix, des cris sans mots. » « Ensuite, l’un d’eux brandit un couteau », a-t-il ajouté, « et ils l’ont simplement égorgée. »


Shoam Gueta, l’un des amis de M. Cohen et créateur de mode, a affirmé qu’ils se cachaient ensemble dans le lit de la rivière. Il a dit avoir vu au moins quatre hommes sortir de la fourgonnette et attaquer la femme, qui s’est retrouvée « entre leurs jambes ». Il a déclaré qu’ils « parlaient, riaient et criaient », et qu’un d’entre eux lui donnait des coups de couteau à plusieurs reprises, la « découpant littéralement ».

Des heures plus tard, la première vague de techniciens de secours médicaux volontaires est arrivée sur le site de la fête. Lors d’entretiens, quatre d’entre eux ont déclaré avoir découvert des corps de femmes mortes, les jambes écartées et les sous-vêtements manquants – certaines avec les mains attachées par des cordes et des colliers de serrage – dans la zone de la fête, le long de la route, sur le parking et dans les champs ouverts autour du site de la fête. Jamal Waraki, un secouriste volontaire de l’équipe d’intervention d’urgence ZAKA, a déclaré qu’il ne pouvait pas se sortir de la tête une jeune femme vêtue d’un gilet en peau brute trouvée entre la scène principale et le bar. « Ses mains étaient attachées derrière son dos », a-t-il dit. « Elle était penchée, à moitié nue, ses sous-vêtements roulés en dessous de ses genoux. »


Yinon Rivlin, membre de l’équipe de production de la fête ayant perdu deux frères dans les attaques, a déclaré qu’après s’être caché des agresseurs, il était sorti d’un fossé et s’était dirigé vers le parking, à l’Est de la fête, le long de la Route 232, à la recherche de survivants. Près de l’autoroute, a-t-il dit, il a découvert le corps d’une jeune femme, allongée sur le ventre, sans pantalon ni sous-vêtements, les jambes écartées. Il a dit que sa région vaginale semblait avoir été ouverte, « comme si quelqu’un l’avait déchirée ».

Des découvertes similaires ont été faites dans deux kibboutzim, Be’eri et Kfar Aza. Huit secouristes volontaires et deux soldats israéliens ont déclaré au « New York Times » qu’ils avaient trouvé dans au moins six maisons différentes un total d’au moins 24 corps de femmes et de filles nues ou à moitié nues, certaines mutilées, d’autres attachées, souvent seules.

Un secouriste d’une unité de commando israélienne a déclaré avoir trouvé les corps de deux adolescentes dans une pièce à Be’eri. L’une était couchée sur le côté, a-t-il dit, son short déchiré, des ecchymoses près de son entrejambe. L’autre était étendue sur le sol, le visage contre terre, a-t-il dit, son pantalon de pyjama baissé jusqu’aux genoux, les fesses exposées, du sperme étalé sur son dos. Parce que son travail consistait à rechercher des survivants, a-t-il dit, il a continué d’avancer et n’a pas documenté la scène. Les voisins des deux filles tuées – qui étaient des sœurs, âgées de 13 et 16 ans – ont déclaré que leurs corps avaient été retrouvés seuls, séparés du reste de leur famille. L’armée israélienne a autorisé le secouriste à parler aux journalistes à condition qu’il ne soit pas identifié car il fait partie d’une unité d’élite.

Beaucoup des défuntes ont été amenées à la base militaire de Shura, en Israël central, pour identification. Là aussi, des témoins ont affirmé avoir vu des signes de violence sexuelle.

Shari Mendes, architecte appelée en tant que soldat de réserve pour aider à préparer les corps des soldates pour l’inhumation, a déclaré avoir vu quatre corps avec des signes de violence sexuelle. Une dentiste, le capitaine Maayan, qui travaillait dans le même centre d’identification, a déclaré qu’elle avait vu au moins 10 corps de femmes soldats des postes d’observation de Gaza présentant des signes de violence sexuelle. Le capitaine Maayan a demandé à être identifié uniquement par son grade et son nom en raison de la sensibilité du sujet. Elle a déclaré avoir vu plusieurs corps avec des coupures au vagin et des sous-vêtements trempés de sang et un dont les ongles avaient été arrachés.

L’enquête

Les autorités israéliennes ne manquent pas de preuves vidéo des attentats du 7 octobre. Ils ont rassemblé des heures d’images provenant de caméras corporelles, de dashcams, de caméras de sécurité et de téléphones portables du Hamas montrant des terroristes du Hamas tuant des civils, ainsi que de nombreuses images de corps mutilés. Mais Moshe Fintzy, commissaire adjoint et porte-parole principal de la police nationale israélienne, a déclaré : « Nous n’avons eu aucune autopsie, zéro », en faisant un « O » avec sa main droite. Au lendemain de l’attaque, ont indiqué des responsables de la police, des médecins légistes ont été dépêchés sur la base militaire de Shura pour aider à identifier les centaines de corps les responsables israéliens affirment qu’environ 1 200 personnes ont été tuées ce jour-là. Les examinateurs ont travaillé rapidement pour donner aux familles angoissées des disparus un sentiment de clôture et pour déterminer, par un processus d’élimination, qui était mort et qui était retenu en otage à Gaza. Selon la tradition juive, les funérailles ont lieu rapidement.

Le résultat a été que de nombreux corps présentant des signes d’abus sexuels ont été enterrés sans examen médical, ce qui signifie que des preuves potentielles sont désormais enterrées dans le sol. Des experts légistes internationaux ont déclaré qu’il serait possible de récupérer certaines preuves sur les cadavres, mais que cela serait difficile.

M. Fintzy a déclaré que les forces de sécurité israéliennes trouvaient encore des images montrant des femmes brutalisées. Assis à son bureau dans un imposant bâtiment de police à Jérusalem, il a ouvert son téléphone, a mis sur écoute et a produit la vidéo des deux soldates touchés au vagin, qui, selon lui, a été enregistrée par des hommes armés du Hamas et récemment récupérée par des soldats israéliens.

Une collègue assise à côté de lui, Mirit Ben Mayor, commissaire en chef de la police, a déclaré qu’elle pensait que la brutalité contre les femmes était une combinaison de deux forces féroces, « la haine des Juifs et la haine des femmes ». Certains secouristes souhaiteraient désormais avoir documenté davantage ce qu’ils ont vu. Lors d’entretiens, ils ont déclaré avoir déplacé des corps, coupé des attaches et nettoyé des scènes de carnage. Essayant d’être respectueux envers les morts, ils ont détruit par inadvertance des preuves. De nombreux volontaires travaillant pour ZAKA, l’équipe d’intervention d’urgence, sont des juifs religieux et opèrent selon des règles strictes qui imposent un profond respect pour les morts. « Je n’ai pas pris de photos parce que nous n’avons pas le droit de prendre des photos », a déclaré Yossi Landau, un bénévole de ZAKA. Et d’ajouté : « Rétrospectivement, je le regrette. »

Au moins trois femmes et un homme ont été agressés sexuellement et ont survécu, selon Gil Horev, porte-parole du ministère israélien du Bien-être et des Affaires sociales. « Aucun d’entre eux n’a accepté de venir physiquement pour se faire soigner », a-t-il déclaré. Deux thérapeutes ont déclaré qu’ils travaillaient avec une femme qui avait été violée collectivement lors de la rave et qu’elle n’était pas en état de parler aux enquêteurs ou aux journalistes.

Le traumatisme d’une agression sexuelle peut être si lourd que parfois les survivantes n’en parlent pas pendant des années, ont déclaré plusieurs conseillers en matière de viol. « Beaucoup de gens recherchent la preuve en or d’une femme qui témoignera de ce qui lui est arrivé. Mais ne cherchez pas cela, n’exercez pas cette pression sur cette femme », a déclaré Orit Sulitzeanu, directrice exécutive de « l’Association des centres d’aide aux victimes de viol en Israël ». « Les cadavres racontent l’histoire. »

La femme à la robe noire L’une des dernières images de Mme Abdush vivante – capturée par une caméra de sécurité installée sur sa porte d’entrée – la montre quittant la maison avec son mari, Nagi, à 2 h 30 du matin le 7 octobre pour la rave. Il portait un jean et un T-shirt noir. Elle était vêtue d’une robe courte noire, d’un châle noir noué autour de sa taille et de bottes de combat. Tout en se pavanant, elle prend une gorgée dans un verre (son beau-frère se souvient que c’était du Red Bull et de la vodka) et rit. Vous devez vivre la vie comme si c’était vos derniers instants. C’était sa devise, disaient ses sœurs. Au lever du jour, des centaines de terroristes se sont rapprochés du groupe dans plusieurs directions, bloquant les autoroutes qui y mènent. Le couple a sauté dans leur Audi, envoyant une série de messages tout en se déplaçant. « Nous sommes à la frontière », a écrit Mme Abdush à sa famille. « Avaient quitté. » « Explosion ». Son mari a lui-même appelé sa famille, laissant un dernier message audio à son frère, Nissim, à 7 h 44. « Prends soin des enfants », a-t-il dit. « Je t’aime. » Des coups de feu ont retenti et le message s’est arrêté.

Cette nuit-là, Eden Wessely, un mécanicien automobile, s’est rendu au site de la rave avec trois amis et a trouvé Mme Abdush étalée à moitié nue sur la route à côté de sa voiture incendiée, à environ neuf miles au Nord du site. Elle n’a pas vu le corps de M. Abdush. Elle a vu d’autres voitures brûlées et d’autres corps, et a filmé plusieurs vidéos espérant qu’elles aideraient les gens à identifier des proches disparus. Lorsqu’elle a publié la vidéo de la femme en robe noire sur sa « story » Instagram, elle a été inondée de messages. « Salut, d’après votre description de la femme en robe noire, avait-elle les cheveux blonds ? » disait un message. « Eden, la femme que vous avez décrite avec la robe noire, vous souvenez-vous de la couleur de ses yeux ? » disait un autre.

Certains membres de la famille Abdush ont vu cette vidéo ainsi qu’une autre version filmée par l’une des amies de Mme Wessely. Ils ont immédiatement soupçonné que le corps était celui de Mme Abdush et, selon la façon dont son corps a été retrouvé, ils craignaient qu’elle ait pu être violée. Mais ils ont gardé une lueur d’espoir, pensant que, d’une manière ou d’une autre, ce n’était pas vrai.


Les vidéos ont également attiré l’attention des responsables israéliens. Très rapidement après le 7 octobre, ils ont commencé à rassembler des preuves d’atrocités. Ils ont inclus des images du corps de Mme Abdush dans une présentation faite à des gouvernements étrangers et à des organisations médiatiques, utilisant Mme Abdush comme exemple de la violence perpétrée contre les femmes ce jour-là.

Une semaine après la découverte de son corps, trois travailleurs sociaux du gouvernement se sont présentés à la porte du domicile familial à Kiryat Ekron, une petite ville du centre d’Israël. Ils ont annoncé que Mme Abdush, 34 ans, avait été retrouvée morte. Mais la seule documentation reçue par la famille était une lettre d’une page du président d’Israël, Isaac Herzog, exprimant ses condoléances et envoyant une étreinte. Le corps de M. Abdush, 35 ans, a été identifié deux jours après celui de sa femme. Il était gravement brûlé et les enquêteurs l’ont identifié grâce à un échantillon d’ADN et à sa bague de mariage. Le couple était ensemble depuis l’adolescence. Pour la famille, il semble que ce soit hier que M. Abdush partait travailler pour réparer des chauffe-eau, un sac à outils sur l’épaule, pendant que Mme Abdush cuisinait de la purée de pommes de terre et du schnitzel pour leurs deux fils, Eliav, 10 ans, et Refael, 7 ans.

Les garçons sont maintenant orphelins. Ils dormaient chez leur tante la nuit où leurs parents ont été tués. La mère et le père de Mme Abdush ont demandé la garde permanente, et tout le monde met la main à la pâte pour aider. Nuit après nuit, la mère de Mme Abdush, Eti Bracha, reste au lit avec les garçons jusqu’à ce qu’ils s’endorment. Il y a quelques semaines, elle a essayé de quitter discrètement leur chambre lorsque le plus jeune l’a arrêtée. « Grand-mère », a-t-il dit, « je veux te poser une question. » « Mon chéri », a-t-elle dit, « tu peux demander ce que tu veux. »
« Grand-mère, comment maman est-elle morte ? »

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