Après son séjour à Beyrouth pour témoigner de sa « solidarité » envers le peuple libanais et réitérer son appel au « rétablissement de la paix dans la région », Jean-Luc Mélenchon a été confronté à des agitations à son retour en France, mercredi 17 janvier au soir, à l’aéroport Roissy-Charles-de-Gaulle.
Sans dire un mot, Jean-Luc Mélenchon a persisté à faire rouler sa valise dans le couloir, faisant semblant d’ignorant les manifestants. Bien qu’attendu à l’aéroport de Roissy à son retour du Liban ce mercredi 17 janvier au soir, Jean-Luc Mélenchon aurait certainement préféré un accueil différent. A l’arrivée, des pancartes vertes couleurs Hamas l’attendaient, brandies par des militants du collectif « Nous vivrons » qui lutte contre l’antisémitisme : « Kidnapper, c’est résister », y était-il écrit sur fond vert, ou encore « Assassiner, c’est résister », ou « Insoumis, le Hamas vous dit merci ! ».
Le groupe à l’origine de cette manifestation a partagé des vidéos sur « X », dévoilant une poignée de personnes tenant des pancartes. Pendant ce temps, Jean-Luc Mélenchon est resté muet, traînant sa valise à roulettes dans le couloir évitant de montrer de l’attention aux manifestants.
La colère des militants découle du refus persistant du dirigeant du parti politique d’extrême gauche « La France insoumise » (LFI) et de son groupe parlementaire, depuis le 7 octobre dernier, de qualifier le Hamas de « terroriste », malgré les exactions perpétrées ce jour-là. Cependant, Mélenchon n’hésite pas à qualifier le Premier ministre israélien de « criminel de guerre » et l’opération israélienne à Gaza de « génocide ». Lors d’une manifestation propalestinienne à Paris début décembre, il avait même lancé : « Gloire éternelle à ceux qui résistent ! ».
Didier Maréchal