Quatre jours après la décision, le Royaume-Uni a officiellement interdit le mouvement islamiste radical « Hizb ut-Tahrir » vendredi 19 janvier.
Le gouvernement britannique avait annoncé son intention d’interdire le mouvement islamiste « Hizb ut-Tahrir ». Lundi 15 janvier, et cette mesure a été approuvée jeudi 18 janvier par les deux chambres du Parlement britannique, accusant le groupe d’« antisémitisme » et de soutien à l’attaque du Hamas du 7 octobre.
Créé en 1953, et basé au Liban le parti « Hizb ut-Tahrir », qui prône la création d’un califat rassemblant tous les musulmans régis par le Coran, est présent dans au moins une trentaine de pays, dont le Royaume-Uni, selon Londres. Plusieurs pays l’ont déjà interdit, comme la Russie, l’Allemagne, l’Égypte, le Bangladesh, le Pakistan, et plusieurs États d’Asie centrale. « Le Hizb ut-Tahrir promeut le terrorisme. C’est un groupe ignoble et antisémite qui n’a pas sa place dans notre pays », a expliqué sur « X » le ministre britannique de l’Intérieur James Cleverly. Dans un communiqué, lundi 15 janvier, il avait affirmé que le parti avant «notamment salué et célébré l’attaque du 7 octobre » menée par le Hamas en Israël.
L’organisation devient la 80e entité terroriste ou soutenant le terrorisme interdite au Royaume-Uni, aux côtés d’Al-Qaïda et du groupe « État islamique » (« Daesh »/ »Isis ») interdite au Royaume-Uni. Désormais, l’adhésion ou le soutien à cette organisation peut entraîner des poursuites, avec des peines allant d’une amende à 14 ans de prison.
Le ministère avait souligné que ce mouvement a l’habitude de célébrer et de se féliciter des attaques contre Israël et les Juifs en général. Le Royaume-Uni, engagé contre l’antisémitisme, ne tolérera aucune forme de promotion du terrorisme.
Joseph Kouamé