Guerre Israël-Hamas : plusieurs pays, suspendent leur aide à l’agence de l’ONU pour les réfugiés palestiniens pour « participations de membres à l’attaque sanglante du 7 octobre 2023 ».

Plusieurs pays ont décidé de suspendre, immédiatement, leur à l’agence onusienne chargée de l’aide aux civils palestiniens. Ces mesures font suite aux allégations des autorités israéliennes, suggérant une possible implication d’employés de l’agence dans l’attaque du Hamas du 7 octobre dernier.(Avec AFP).

Ces pays rejoignent donc la Suisse qui avait déjà voté la suspension de son aide à ce même organisme onusien, pour son soutient ouvert au Hamas, début décembre 2023.

Israël souhaite que l’agence de l’ONU ne joue plus aucun rôle à Gaza et veut « s’assurer que l’Unrwa ne fera pas partie » de la solution dans le territoire palestinien après la guerre.

L’Australie, le Canada et l’Italie ont suspendu, ce samedi 27 janvier, leurs financements à l’agence de l’ONU chargée de l’aide aux civils palestiniens (UNRWA), qui est dans le viseur des autorités israéliennes. Selon elles, certains de ses employés auraient été impliqués dans l’attaque sanglante d’une violence innommable menée le 7 octobre dernier par le groupe terroriste islamique palestinien, Hamas sur le sol israélien, à l’origine de la guerre actuelle.

Ces trois pays suivent ainsi les Etats-Unis d’Amérique, qui ont annoncé, dès hieer, vendredi 26 janvier, « suspendre temporairement » tout futur financement à l’UNRWA. La ministre des affaires étrangères australienne, Penny Wong, s’est dite « profondément préoccupée » par les accusations contre l’UNRWA. « Nous parlons avec nos partenaires et allons suspendre temporairement le versement des financements récents », a-t-elle écrit sur le réseau social « X ». Son homologue italien, Antonio Tajani, a également dévoilé, ce samedi, toujours sur « X » la suspension du « financement de l’UNRWA après l’atroce attaque du Hamas contre Israël le 7 octobre ». « Nous sommes engagés à fournir de l’aide humanitaire à la population palestinienne, en protégeant la sécurité d’Israël », a-t-il assuré. En déplacement à Milan, M. Tajani a estimé, en ce jour du souvenir de la Shoah, que « l’antisémitisme et le Hamas sont les nouveaux SS, la nouvelle Gestapo, parce que la chasse au juif a été menée de manière scientifique ». Il a également appelé à « respecter les droits de la population civile palestinienne ».

Dans l’après-midi de samedi, Londres a à son tour annoncé suspendre « temporairement » son aide à l’UNRWA, se disant « consterné » par les accusations contre l’agence onusienne.

De son côté, le chef de la diplomatie israélienne, Israël Katz, a affirmé, ce samedi 27 janvier, qu’Israël compte « s’assurer que l’UNRWA ne fera pas partie » de la solution à Gaza après la guerre entre Israël et le Hamas, espérant « faire cesser » toutes les activités de l’agence.

La veille, vendredi, dans un communiqué,, le porte-parole du département d’Etat états-unien, Matthew Miller, a expliqué que les Etats-Unis d’Amérique sont « extrêmement préoccupés par les accusations selon lesquelles douze employés de l’UNRWA pourraient avoir été impliqués dans l’attaque ». Le chef de la diplomatie des EUA, Antony Blinken, s’est entretenu avec le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, afin de « souligner le besoin d’une enquête rapide et approfondie sur cette question ».


Face à ces accusations, la direction de l’UNRWA a annoncé, vendredi 26 janvier, s’être séparée de plusieurs employés, accusés d’être impliqués dans l’attaque du Hamas le 7 octobre 2023. « Pour protéger les capacités de l’agence à délivrer de l’aide humanitaire, j’ai décidé de résilier immédiatement les contrats de ces membres du personnel et d’ouvrir une enquête », a fait savoir, dans un communiqué, le chef de l’agence, Philippe Lazzarini, pour qui « tout employé impliqué dans des actes de terrorisme devra en répondre, y compris à travers des poursuites judiciaires ».

Le Hamas a pour sa part demandé, lui aussi dans un communiqué, « aux Nations Unies et organisations internationales de ne pas céder aux menaces et au chantage » d’Israël, accusant Israël de vouloir « couper les fonds et priver » la population de Gaza de toute aide internationale. Pour le secrétaire général du comité exécutif de l’Organisation de libération de la Palestine, Hussein Al-Cheick, l’UNRWA a besoin d’« un soutien maximal » et « non qu’on lui coupe soutien et assistance ». « Nous appelons les pays qui ont annoncé la cessation de leur soutien à l’UNRWA à revenir immédiatement sur leur décision, qui implique des risques graves » pour l’assistance humanitaire, a également répliqué M. Al-Cheikh.

Attaques contre un abri de l’UNRWA

Ces accusations interviennent dans un contexte tendu entre l’UNRWA et Israël. L’agence onusienne a accusé deux chars israéliens d’avoir tiré mercredi sur un de ses centres de formation, situé à Khan Younès, dans le Sud de la bande de Gaza. Transformé en abri depuis le début de la guerre, il abrite des dizaines milliers de personnes déplacées. Treize personnes ont été tuées et plus de cinquante-six blessées, dont vingt et une dans un état critique, dans ces frappes, selon l’agence.

M. Lazzarini avait dénoncé une « violation flagrante des règles fondamentales de la guerre ». L’armée israélienne avait de son côté annoncé un « examen approfondi » de ses opérations dans la zone concernée, sans écarter la possibilité d’une frappe du Hamas. L’armée israélienne est toutefois la seule force dans la bande de Gaza à déployer des chars.

Un lien et un soutien au Hamas déjà démontré et sanctionné par la Suisse

Les liens directs de UNRWA avec le Hamas, avec soutient à celui-ci, avait déjà été démontré dans un rapport, il y a plusieurs semaines, en Suisse, qui avait pris la décision, début décembre dernier, de cesser de financier cette organisme onusien, pour cause d’ apologie du terrorisme et d’encouragement à l’antisémitisme, comme nous l’avions nous-même indiqué dans un article, le 3 décembre 2023. Les accusations portées par Israël ne sont donc pas sans aucun fondement et il est même extrêmement surprenant que tous les autres pays occidentaux, à part la Suisse, n’aient pas pris de sanctions contre l’UNRWA depuis et, pire, qu’ils aient accepter que cet organisme de l’ONU puisse avoir le droit d’agir dans le cadre d’opérations de ladite Organisation – même si, d’un autre côté, lorsque l’ONU donne la présidence de la commission des droits de l’Homme et celle des droits des femmes à l’Arabie Saoudite, qui viole très alégrement les droits des uns et des autres, ainsi que la nomination de l’Iran à la tête du forum social des droits de l’Homme, en novembre dernier, alors que le régime islamiste iranien est l’un des plus meurtrier contre sa propre population, on ne peut honnêtement pas être trop surpris que cette institution internationale soutienne des islamistes et, de manière général, les antisémites, le nombre des résolutions principales votées par le conseil de sécurité de l’ONU contre Israël depuis 1948 s’élevant à 103, auxquelles il faut ajouter plusieurs résolutions de l’Assemblée générale onusiennes.

Joseph Kouamé & Christian Estevez

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