Guerre Hamas-Israël : Après plusieurs pays, la France suspend à son tour son financement à l’UNRWA

La France annonce, ce dimanche 28 janvier, qu’elle ne prévoit pas de nouveau versement à l’agence onusienne pour les réfugiés palestiniens (Unrwa) au premier trimestre 2024. Une suspension de ses aides qui fait écho à celle d’une série d’autres pays, à commencer par les États-Unis d’Amérique, vendredi 26 janvier, et alors que la Suisse les avait tous précédé dès le tout début du mois de décembre 2023.

C’est au tour de la France de décider de suspendre ses aides finanicères à l’ UNRWA, l’organisme onusien de soutient aux réfugiés palestiniens. Cette décision fait suite à des accusations israéliennes remontant au 26 janvier, selon lesquelles des employés de l’Unrwa auraient été impliqués dans l’attaque sanglante du Hamas sur le sol israélien le 7 octobre. « La France n’a pas prévu de nouveau versement au premier trimestre 2024 et décidera le moment venu de la conduite à tenir en lien avec les Nations Unies et les principaux donateurs », a affirmé, dans un communiqué, le ministère des Affaires étrangères. Le quai d’Orsay a par ailleurs évoqué des accusations d’une « exceptionnelle gravité ».

Paris fait office de donateur important pour l’agence, ayant par exemple versé 60 millions d’euros en 2023. « Pour protéger les capacités de l’agence à délivrer de l’aide humanitaire, j’ai décidé de résilier immédiatement les contrats de ces membres du personnel et d’ouvrir une enquête afin que la vérité soit établie sans délai », avait rapidement lancé le chef de l’Unrwa, Philippe Lazzarini.

Les États-Unis d’Amérique, premiers à avoir réagi aux accusations portées par Israël, le 26 janvier dernier, se sont dit « extrêmement préoccupés par les accusations selon lesquelles 12 employés de l’Unrwa pourraient avoir été impliqués dans l’attaque ». Imitant Washington, des pays tels que le Canada, l’Australie, mais aussi l’Italie, le Royaume-Uni, la Finlande et l’Allemagne avaient également décidé une suspension de leurs aides, dès le lendemain, dans l’attente d’éclaircissements.

Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a prévenu que l’agence pour les réfugiés palestiniens (UNRWA) serait contrainte de réduire l’aide apportée à plus de 2 millions de Palestiniens à Gaza dès février. Le territoire assiégé est en proie à une grave crise humanitaire, un quart de la population est confrontée à la famine aux bombardements, et aux restrictions israéliennes qui entravent l’acheminement de l’aide.

« Les actes odieux présumés de ces membres du personnel doivent avoir des conséquences », a déclaré M. Guterres dans un communiqué. « Mais les dizaines de milliers d’hommes et de femmes qui travaillent pour l’UNRWA, souvent dans des situations parmi les plus dangereuses pour les travailleurs humanitaires, ne doivent pas être pénalisés. Les besoins urgents des populations désespérées qu’ils servent doivent être satisfaits ».

Des employés de l’UNRWA licenciés


Antonio Guterres a, de plus, déclaré que sur les 12 employés , neuf ont été immédiatement licenciés, un a été confirmé mort et deux sont encore en cours d’identification. Il a ajouté qu’ils seraient tenus pour responsables, y compris dans le cadre de poursuites pénales. L’UNRWA fournit des services de base, des soins médicaux à l’éducation, aux familles palestiniennes qui ont fui ou ont été chassées de ce qui est aujourd’hui Israël pendant la guerre de 1948 qui a entouré la création du pays.

L’UNRWA, qui emploie quelque 13 000 personnes dans la bande de Gaza, a étendu ses activités pendant la guerre et gère des abris qui accueillent des centaines de milliers de personnes nouvellement déplacées. Plus de 2 millions des 2,3 millions d’habitants du territoire dépendent aujourd’hui des programmes de l’agence pour leur « simple survie », notamment en matière de nourriture et d’hébergement, a déclaré Philippe Lazzarini, commissaire général de l’UNRWA. Il s’agit d’une bouée de sauvetage qui pourrait « s’effondrer à tout moment », a-t-il déclaré après la suspension du financement.

Les États-Unis d’Amérique, qui sont le plus grand donateur de l’agence, ont immédiatement réduit leur financement au cours du week-end, suivis par huit autres pays, dont le Royaume-Uni et l’Allemagne. Ensemble, ces pays ont fourni près de 60 % du budget de l’UNRWA en 2022.

Comme rappelé dans l’article sur notre site, hier (samedi 27 janvier), la Suisse avait, de son côté, déjà suspendu toute aide à l’UNRWA après qu’un rapport ai démontré que cette organisation de l’ONU était en lien avec le Hamas – la soutenant même financièrement par une partie des aides internationales qui lui sont destinées – et que celle-ci est ouvertement antisémite dans ses établissements, y compris scolaires, ayant même été jusqu’à se réjouir des massacres innommables perpétués par l’organisation islamiste terroriste Hamas, en Israël, le 7 octobre dernier.

Joseph Kouamé

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