Pakistan : l’ancien Premier ministre, Imran Khan, condamné à 14 ans de prison, après avoir écopé de 10 ans la veille

Mercredi, Imran Khan et son épouse ont écopé d’une condamnation à quatorze ans de prison pour des faits de corruption. La veille, l’ancien Premier ministre pakistanais avait déjà été condamné à dix ans de prison dans le cadre d’une affaire liée à la divulgation de documents classifiés. (Source : AFP).

Condamné ce mardi 30 janvier à dix ans de prison pour avoir divulgué des documents confidentiels, l’ex-Premier ministre Imran Khan a écopé, aujourd’hui, mercredi 31 janvier – avec son épouse -, d’une peine de 14 ans de prison pour corruption. Incarcéré depuis l’été dernier, l’ancien champion de cricket et leader du « Pakistan Tehreek-e-Insaf » (PTI) fait face à une avalanche d’accusations.

L’ancien Premier ministre pakistanais et son épouse ont été condamnés ce mercredi 31 janvier à 14 ans de prison pour corruption, dans une affaire concernant des cadeaux reçus lorsqu’il était au pouvoir, ont annoncé les médias locaux. Ce jugement survient au lendemain de la condamnation d’Imran Khan à dix ans de prison pour divulgation de documents classifiés, et à quelques jours des élections législatives et provinciales du 8 février, pour lesquelles il était déjà inéligible. Il n’était pas immédiatement possible de déterminer si les deux condamnations étaient cumulables ou non.

Imran Khan était accusé, avec son épouse Bushra Bibi, qu’il a épousée en 2018 quelques mois avant de devenir Premier ministre, d’avoir reçu lorsqu’il était au pouvoir des cadeaux dont il a sous-estimé la valeur avant de les revendre au prix fort. Tous les cadeaux doivent être déclarés et il n’est autorisé de conserver que ceux dont la valeur est inférieure à un certain montant ou de les acheter à un prix convenu officiellement.

Inéligible pour cinq ans

Les deux procès se sont tenus dans la prison d’Adiala, où Imran Khan est incarcéré quasiment depuis son arrestation en août 2023. Il doit répondre à des accusations dans des dizaines d’affaires et a aussi été déclaré inéligible pour cinq ans.

La campagne électorale a été entachée d’accusations de fraudes et de répression contre le « Pakistan Tehreek-e-Insaf » (PTI), le parti qu’il a fondé.

Imran Khan accuse l’armée, qui l’avait aidé à accéder au pouvoir en 2018 mais dont il a depuis perdu le soutien, selon les analystes, de chercher à l’empêcher de reprendre la tête du pays.

Au Pakistan, l’armée a été au pouvoir pendant près de la moitié des 75 ans d’existence du pays et continue à exercer une influence politique considérable.

Didier Maréchal

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