Cinéma : Judith Godrèche a déposé une plainte pour viol contre Jacques Doillon, après avoir accusé précédemment Benoît Jacquot

Après avoir accusé le réalisateur Benoît Jacquot de viols sur mineur, suite à une relation qu’ils ont eue lorsqu’elle avait à peine 14 ans, l’actrice Judith Godrèche a également dénoncé des abus sexuels présumés perpétrés par Jacques Doillon lorsqu’elle avait 15 ans.

L’actrice Judith Godrèche a mis en cause, aujourd’hui, jeudi 8 février, le comportement à son encontre du réalisateur Jacques Doillon, lorsqu’il la dirigeait et qu’elle était âgée de 15 ans, au lendemain de l’annonce d’une enquête contre un autre cinéaste qu’elle accuse, Benoît Jacquot . Selon une source proche du dossier, l’enquête visant Benoît Jacquot pour viols sur mineure vise également Jacques Doillon.

Le parquet de Paris a ouvert cette enquête après la plainte pour viols sur mineur de la comédienne contre Benoît Jacquot, qui, a 25 ans de plus qu’elle, l’a dirigée à l’écran et a entretenu durant plusieurs années une relation avec elle à partir de ses 14 ans.

Des faits produits sur le tournage de « La fille de 15 ans »

Ce Jeudi, l’actrice a réitéré, sur la station de radio « France Inter » ses accusations d’abus et de violences contre ce cinéaste et mis en cause un autre réalisateur de la même génération, Jacques Doillon, 79 ans. Les faits qu’elle a évoqués remontent au tournage de « La fille de 15 ans », sorti en 1989, et tourné alors que Judith Godrèche avait 15 ans, et était en couple avec Benoît Jacquot.

Elle a relaté une scène d’intimité tournée avec Jacques Doillon, en présence de Jane Birkin, qui était alors la compagne du réalisateur. « Tout d’un coup, il décide qu’il y a une scène d’amour, une scène de sexe entre lui et moi », a-t-elle raconté. « J’enlève mon pull, je suis torse nu, il me pelote, me roule des pelles », a-t-elle ajouté. Interrogée pour savoir si Jacques Doillon avait « abusé » d’elle, elle a acquiescé.

De nouveaux témoignages sur le comportement de Benoît Jacquot

Toujours aujourd’hui, jeudi, le journal « Le Monde » publie par ailleurs de nouveaux témoignages sur le comportement de Benoît Jacquot, auteur des « Adieux à la reine » ou de « Journal d’une femme de chambre ».

L’actrice et scénariste Julia Roy, qui a 42 ans de moins que lui et a joué dans quatre de ses films, y dénonce des « violences verbales et physiques » : insultes et menaces, coup de pied et gifle, jet de chaise et de vaisselle. L’actrice et réalisatrice Isild le Besco, qui a tourné six films avec Benoît Jacquot, a transmis pour sa part un texte au quotidien où elle évoque des « violences psychologiques ou physiques ».

Ni Benoît Jacquot ni Jacques Doillon n’ont pu être joints dans l’immédiat par l’AFP. Dans « Le Monde », Benoît Jacquot évoque « un coup de pied au cul » à Julia Roy, et a nié toute violence physique à l’égard d’Isild le Besco.

Reste à savoir, à présent, pourquoi ces plaintes et « révélations » faites par les actrices concernées sont faites tant d’années après les faits présumés puisque, de part leur prescription, il ne devrait pas avoir d’enquête de menées (bien que, le féminisme imposant son diktat, à présent, à la société française, la loi peut être mise de côté pour satisfaire à l’idéologie dominante). On peut tout de même espérer qu’il y ai des enquêtes car cela permettrait, peut être, en plus de savoir si, oui ou non, ces accusations sont fondées sur des faits avérés ou pas, de comprendre pourquoi les actrices concernées ont, en plus, continué à tourner des films avec ces deux réalisateurs.

Rien que pour Benoit Jacquot, ce sont quatre films que Julia Roy a tourné sous sa direction, alors que, d’après ses dires, c’est dès le premier film interprété pour le réalisateur qu’elle aurait été violée par celui-ci et que, en plus, elle a eu une liaison « amoureuse » avec pendant plusieurs années. Concernant Isild le Besco, ce sont six films dans lesquels le réalisateur français l’a dirigé tandis que, elle aussi, affirme que les agressions sexuelles, les viols, auraient eu lieu dès le premier tournage. Enfin, concernant Judith Godrèche, elle-même a déclaré avoir eu une relation amoureuse avec Benoit Jacquot durant plusieurs années, à partir de ses quatorze ans.

Bien sûr, ce n’est pas parce que vous êtes en couple avec une personne qu’un viol ne peut pas arriver dans le couple, puisqu’il y a « viol » dès l’instant où le rapport n’est pas consenti pleinement (un grand nombre de femmes à travers le monde se faisant, tout simplement violées par leur mari/conjoint à chaque fois que celui-ci force, oblige à un rapport sexuel alors qu’elles n’en ont pas envie). Mais, dans les cas présents, ce que disent les actrices concernées est que, bien qu’ayant vécu des relations amoureuses sur plusieurs années, le simple fait qu’elles étaient mineures constitue, en lui-même, le viol, sous prétexte que l’on ne peut pas réellement être consentant à un rapport sexuel avec un homme adulte à cet âge-là – ce que toute personne honnête reconnaitra comme faux, pour l’immense majorité des cas.

Et pour ce qui est du fait que, ayant été violées dès le premier tournage, ces actrices aient accepté d’autres rôles principaux, au fil des années, avec ces viols qui se répétaient à chaque fois, ne peut on être autorisé à se demander si elles n’auraient pas tout simplement laissé faire ces réalisateurs afin de s’assurer une carrière? Autrement dit, qu’elles auraient accepté de coucher pour réussir? Dans un tel cas – et leurs présentes révélations – à l’instar, il y a quelques années, de celles qui ont chargé le producteur Weinstein, comme, particulièrement, gwyneth paltrow, mais aussi Asia Argento qui, elle, avait affirmé que, obéissant à l’ordre du producteur hollywoodien de prendre l’avion de son Italie natale à la propriété de Windstein, pour se soumettre à son bon plaisir sexuel constituait un viol, alors que rien, mis à part la volonté de continuer à avoir une carrière mondiale, ne pouvait l’obliger à s’y rendre -, sonnent aussi comme un échange « donnant-donnant », sexe contre célébrité, mais que, avec la dictature féministe qui pourrie le monde occidental à présent, elles en profiteraient pour se mettre en victimes afin de ne pas avoir à assumer de n’avoir été que des « petites arrivistes » prêtes à se prostituer pour connaître la gloire (ce qui n’aide pas à l’estime de soi quand on doit affronter cette réalité des faits, contrairement à se convaincre que l’on a pas eu le choix et que, par conséquent, on est une « pauvre victime »).

Tout ceci étant dit, nous-même étant passé par le cinéma, il y a moins d’une quinzaine d’années, de la même manière que nous avons connu nombres de propositions sexuelles d’actrices espérant obtenir un rôle, nous n’avons jamais compris en quoi un homme pouvait trouver intéressant de réaliser des films traitant des émois sexuels des adolescentes et/ou jeunes adultes, si ce n’est que pour satisfaire ses propres fantasmes et sa libido, éphébophile. Et, que ce soit Benoit Jacquot ou Jacques Doillon, il suffit de voir leurs films pour comprendre, très facilement, qu’ils ont trouvé, avec l’acte de réalisation créatrice du cinéma, surtout le moyen de satisfaire leurs fantasmes et même leurs désirs.

Christian Estevez & Maxime Kouadio

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