Le 8 février, les autorités du Tadjikistan et du Kirghizstan ont annoncé avoir convenu de délimiter 90% de leurs frontières communes, marquant ainsi une avancée significative vers la stabilisation et la pacification de la région.
En 2021 et 2022, une série de conflits entre les armées de ces deux ex-républiques soviétiques que sont le Tadjikistan et le Kirghizistan, avait ensanglanté cette frontière, entraînant plus de 200 décès au total et déplaçant des milliers de personnes.
Sur les 972 kilomètres de frontières communes entre le Tadjikistan et le Kirghizistan, un accord aurait été atteint pour 889 d’entre eux à ce jour. Orif Khojazoda, le chef du Comité d’État de la gestion des terres du Tadjikistan, a fait cette annonce jeudi 8 février dernier à Douchanbé. Ce résultat découle de nombreuses réunions d’experts et d’une intense activité diplomatique au plus haut niveau.
Le 5 février dernier, le président tadjik, Emomali Rahmon, a rencontré le ministre kirghize des Affaires étrangères, Jeenbek Kouloubaïev, réaffirmant ainsi la priorité des relations bilatérales entre les deux pays. Ces accords sur la délimitation des frontières surviennent après une série de confrontations meurtrières en 2021 et 2022, impliquant les armées des deux côtés.
En réalité, ils mettent fin à trente ans de tensions autour de ces frontières héritées de l’URSS, caractérisées par des tracés complexes, la présence d’enclaves compliquant la vie des habitants, des disputes pour l’accès à l’eau, et divers trafics, notamment celui de la drogue en provenance de l’Afghanistan voisin.
Joseph Kouamé