Encore une fois, le président nord-coréen Kim Jong-Un a proféré des menaces envers son voisin du sud, le jeudi 8 février, à l’occasion de l’anniversaire de la fondation de l’armée de son pays.
À l’occasion du 76e anniversaire de la fondation de l’armée populaire de Corée, le dirigeant communiste s’est en une nouvelle fois pris à son voisin du Sud. Dans une déclaration officielle, le dictateur a qualifié Séoul d' »ennemi numéro un », relate « Yonhap ».
La Corée du Nord, dotée de l’arme nucléaire, intensifie sa rhétorique ces dernières semaines alors que les relations intercoréennes sont tendues. Kim Jong-un a récemment annulé la rupture des maigres liens avec le Sud, abandonnant notamment tout effort de rapprochement en vue d’une réunification. Il a décrit cette décision comme la fin du « joug irréaliste » qui, selon lui, contraignait Pyongyang à « œuvrer au dialogue et à la coopération » en raison de l’idée d’une « seule et même ethnie ».
« Si l’ennemi osait recourir à la force contre notre pays, nous prendrons une décision audacieuse qui changera l’histoire et n’hésiterons pas à mobiliser tous les superpouvoirs (militaires) pour y mettre un terme », a par ailleurs déclaré le dirigeant nord-coréen. Et de marteler : « la paix n’est pas quelque chose que nous pouvons obtenir en mendiant ou en négociant ». Comprendre, elle ne peut que s’obtenir par la force selon Kil-Jong-Un – et ce particulièrement du fait que les Etats-Unis d’Amérique ne souhaitent nullement cette paix, qui générait leurs plans dans leur volonté d’éradiquer le communisme partout dans le monde, et qui obligent la Corée du Sud et le Japon – qui sont deux pays vassaux des EUA depuis la défaite nippone de la guerre du Pacifique, à s’aligner sur la volonté états-unienne .
La semaine dernière, le président de la Corée du Sud, Yoon-Suk Yeol avait mis en garde à propos de possibles provocations (cyberattaques, intrusions de drones) du régime nord-coréen en vue des prochaines élections législatives sud-coréennes d’avril.
Il y a un mois, le dictateur avait déjà déclaré qu’en cas de provocation à l’encontre de son régime, l’armée de Corée du Nord devrait anéantir son voisin, mais également les Etats-Unis d’Amérique, qui mènent, conjointement, de plus en plus de manœuvres militaires, incluant des navires de guerre et sous-marins nucléaires de la marine des EUA, à proximité de la frontière nord-coréenne.
Joseph Kouamé & Christian Estevez