Une prière islamique a été récitée au Parlement bruxellois, entraînant le départ de la secrétaire d’État, Nawal Ben Hamou, présente lors de la cérémonie.
La controverse a pris de l’ampleur ce vendredi, suscitant des réactions politiques après la diffusion d’une vidéo montrant un imam récitant une sourate du Coran au perchoir du Parlement bruxellois.
La diffusion de cette vidéo sur les réseaux sociaux a généré de nombreuses réactions d’indignation, accompagnées d’un rappel ferme à la neutralité des institutions publiques émis par le président de l’Assemblée bruxelloise, Rachid Madrane (PS).
« Le Parlement n’est pas le temple d’autre chose que de la démocratie », a affirmé Rachid Madrane, le président de l’Assemblée bruxelloise, via l’agence Belga. Il a expliqué que la vidéo avait été enregistrée le 13 janvier dernier lors d’une visite qui n’était pas organisée par l’institution bruxelloise. L’imam filmé faisait partie d’un groupe invité par l’association « Friends of Brussels », qui visitait le Parlement bruxellois à l’invitation du député Hasan Koyuncu (PS).
Ces visites sont régulièrement organisées, soit à la demande d’une association, soit, comme dans ce cas, à la demande d’un député. Tous les élus ont le droit d’organiser de telles visites sans avoir à saisir le Bureau du Parlement, son organe de gestion. L’assemblée bruxelloise accueille près de 10 000 visiteurs chaque année, et il est important que chacun puisse découvrir le fonctionnement de notre démocratie en poussant les portes de cette institution, a ajouté M. Madrane.
Cependant, au nom du Bureau, Rachid Madrane a souligné l’impératif pour le Parlement de demeurer neutre. Il a précisé qu’il adresserait un courrier à Hasan Koyuncu, ainsi qu’aux chefs de groupe, pour réaffirmer cette nécessité. M. Madrane prévoit d’inscrire cette question à l’ordre du jour du prochain Bureau du Parlement et proposera d’intégrer explicitement dans le règlement que le respect de la neutralité est un impératif catégorique. Il a également rappelé qu’aucune visite n’est organisée depuis le 9 février en raison de la période de prudence électorale.
Joseph Kouamé