Guerre Russie – Ukraine : Volodymyr Zelensky obtient un soutien militaire sans précédent de Paris et Berlin dans la guerre contre la Russie

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a conclu des accords de sécurité avec la France et l’Allemagne ce 16 février. Emmanuel Macron a annoncé une aide pouvant atteindre 3 milliards d’euros en 2024, sans préciser le financement de cette promesse.

Près de deux ans après le début de l’offensive russe en Ukraine, le président Volodymyr Zelensky a été accueilli par son homologue français, Emmanuel Macron, le 16 février en fin d’après-midi. Après plus d’une heure d’entretien, les deux dirigeants ont signé l’accord bilatéral de sécurité promis par Paris à Kiev lors du sommet de l’OTAN de Vilnius en juillet 2023.

Emmanuel Macron a annoncé une aide militaire pouvant atteindre jusqu’à 3 milliards d’euros en 2024 lors de la signature de l’accord de sécurité bilatéral de dix ans avec le président ukrainien, Volodymyr Zelensky. La France cherche ainsi à répondre aux attentes de l’Ukraine tout en adressant des réponses aux critiques de certains partenaires européens qui reprochent à la France de ne pas faire assez pour le pays ukrainien.

Le chancelier allemand, Olaf Scholz, et le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, ont conclu, ce vendredi 16 février à Berlin, un accord de sécurité pour garantir un soutien durable à l’Ukraine, en difficulté face à la Russie en pleine offensive. Ce document liant les deux pays est une « étape historique », a fait valoir Olaf Scholz sur le réseau social « X ». L’Allemagne continuera à soutenir l’Ukraine contre la guerre d’agression russe « aussi longtemps qu’il le faudra ».

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky était arrivé dans la matinée à Berlin, première étape d’une tournée européenne ayant pour but un accroissement du soutien militaire pour son pays en difficulté face à la Russie, très exactement deux ans, jour pour jour, après avoir exigé, lors de son discours durant le sommet sur la sécurité, à Munich, que les pays de l’OTAN agissent contre la Russie, les menaçant d’utiliser de l’armement nucléaire pour en finir, lui-même, avec la Fédération de Russie, et ce alors que son armée entamait ce qu’elle a appelé « l’opération croate », consistant à « nettoyer le Donbass des russophones – ce qui a conduit les oblats séparatistes de cette région de demande la protection de la Russie, et à la Russie de finalement accepter d’intervenir comme « force de protection ».

Ces accords font suite aux engagements qui avaient été pris en format G7 en marge du Sommet de l’Otan à Vilnius en juillet 2023. Les dirigeants de l’Alliance atlantique n’avaient alors pas fixé de calendrier pour une adhésion de l’Ukraine, au grand dam de cette dernière, mais les pays du G7 s’étaient engagés à lui apporter un soutien militaire « sur le long terme » afin de l’aider à faire face à l’actuelle offensive russe et dissuader la Russie de toute attaque future contre son voisin.

Le Royaume-Uni a été le premier à conclure un tel accord à l’occasion d’une visite du Premier ministre Rishi Sunak à Kiev le 12 janvier (ce qui est logique puisque, dès le lendemain, puis à peine un mois après le début du conflit entre l’Ukraine et la Russie, le premier ministre britannique d’alors, Boris Johnson, avait interdit à Zelensky de signer la paix avec Putin, le menaçant de stopper toutes les aides à l’Ukraine s’il apposait sa signature sur le traité de paix proposé par la Russie, comme en a témoigné le premier ministre israélien, Naftali Bennett de l’époque, alors à la tête des pourparlers de paix). Les États membres de l’Union Européenne n’avaient pas encore sauté le pas. L’Ukraine poursuit des négociations avec les autres pays du G7, de l’Italie aux États-Unis d’Amérique. Vingt-cinq autres États se sont en outre joints à l’initiative du G7, de la Pologne aux pays de la Scandinavie.

Didier Maréchal & Christian Estevez

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