La Guinée Équatoriale lance un mandat d’arrêt international contre un ex-président de la Cour suprême

La Guinée équatoriale a émis, ce vendredi 1 mars, un mandat d’arrêt international à l’encontre de Juan Carlos Ondo Angue, ancien président de la Cour suprême, en fuite en Europe, l’accusant d’un « plan de déstabilisation du pays », selon les informations diffusées par la télévision d’État « TVGE ».

Un procureur de Guinée Equatoriale a indiqué avoir « déposé une plainte pénale » contre l’ancien président de la Cour Suprême, Juan Carlos ONdo Angue, l’homme qui aurait fui le pays depuis 2020 et vivrait « entre l’Espagne et la France », pour « délits de corruption dans le domaine juridictionnel, corruption, trafic d’influence, abus de pouvoir, escroquerie au trésor public, enrichissement illicite et blanchiment d’argent ».

Des images diffusées à l’insu de l’ancien président de la Cour suprême en compagnie d’une femme font réagir. Sur cette vidéo, Juan Carlos Ondo Angue, qui vit en exil en Europe, confie à la femme vouloir prendre le pouvoir. Accusé d’un « plan de déstabilisation du pays », le ministère public équato-guinéen a lancé contre lui un mandat d’arrêt international.

Selon les images en circulation sur les réseaux sociaux, la vidéo semble montrer Juan Carlos Ondo Angue faisant des confidences à une connaissance d’un soir. L’ancien président de la Cour suprême de Guinée équatoriale y expose ses ambitions politiques pour accéder au pouvoir. Bien que la vidéo ne soit pas authentifiée par une source indépendante, elle a été largement diffusée par les autorités de Malabo. En conséquence, Juan Carlos Ondo Angue fait l’objet de poursuites pour « tentative de déstabilisation du pays », avec un mandat d’arrêt international émis ce vendredi par Malabo. Dans la vidéo, l’ancien magistrat prétend bénéficier de soutiens aux États-Unis d’Amérique et de financements pour atteindre ses objectifs.

Les tensions entre Ongo Angue et le gouvernement équato-guinéen ne sont pas récentes. En février 2020, il a dû quitter Malabo après une tentative d’arrestation à son domicile par des militaires. À ce moment-là, il était suspecté d’avoir orchestré une tentative de coup d’État en 2017.

La Guinée Équatoriale avait alors accusé plusieurs diplomates occidentaux, dont les ambassadeurs d’Espagne, de France et des Etats-Unis d’Amérique, qui s’étaient rendus au domicile de M. Ondo Angué le soir de son arrestation, de l’avoir aidé à s’enfuir, dénonçant une « ingérence dans les affaires intérieures du pays ».

Une accusation réfutée à l’époque par le ministère français des Affaires étrangères, qui avait précisé que cette visite s’était effectuée « à l’invitation » de l’ancien président de la Cour suprême.

Joseph Kouamé

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