La tension entre Manille et Pékin s’accroît en raison d’une série d’incidents dans les eaux contestées de la mer de Chine méridionale. (Source : AFP).
Manille ne craint pas de rendre publiques les manœuvres de Pékin dans les eaux contestées de la mer de Chine méridionale, comme en témoigne le récent passage de navires de guerre près de l’atoll de Scarborough.
Les Philippines cherchent à promouvoir la transparence avec la Chine suite à une série d’incidents maritimes entre les deux pays. En marge du sommet du 50e anniversaire des relations entre l’Association des Nations d’Asie du Sud-Est (Asean) et l’Australie, le ministre des affaires étrangères philippin, Enrique Manalo, a soutenu la politique de son gouvernement consistant à rendre publiques les manœuvres chinoises dans les eaux contestées de la mer de Chine méridionale, comme le récent passage de navires de guerre près de l’atoll de Scarborough.
« Il s’agit simplement de tenter d’informer les gens de ce qui se passe », a déclaré, ce lundi 4 mars à l’Agence France-Presse, le ministre. « Si vous arrêtiez de nous harceler, et peut-être de procéder à d’autres actions, il n’y aurait pas d’informations à rapporter », a ajouté le chef de la diplomatie philippine.
Manille et Pékin ont une longue histoire de désaccords maritimes en mer de Chine méridionale, une route de transit annuelle pour des milliards de dollars de marchandises. Pékin revendique presque entièrement cette étendue marine, y compris les eaux et les îles proches des côtes de plusieurs pays voisins. Malgré la décision d’un tribunal international en 2016 rejetant cette affirmation sans fondement juridique, la Chine a ignoré cette décision.
Les Philippines, Brunei, la Malaisie, Taïwan et le Vietnam revendiquent également plusieurs récifs et îlots dans cette mer, dont certaines zones pourraient receler des réserves de pétrole.
Manille a tenté de rallier à sa cause les pays étrangers, notamment de la région, avec des résultats mitigés. « Les Philippines sont attachées à une résolution pacifique des différends par des moyens diplomatiques ou pacifiques », a déclaré M. Manalo, tout en insistant sur le fait que « cela ne se fera pas au détriment de notre intérêt national ».«Nous tendons la main à des partenaires dans des pays qui partagent nos idées et font face à des problèmes et des préoccupations similaires », a-t-il ajouté.
Joseph Kouamé